37 - Indre-et-Loire

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Mardi 19 décembre, le Parlement a adopté le projet de loi sur l’immigration. Après un vote favorable du Sénat plus tôt dans la soirée, 349 députés ont à leur tour voté pour le texte issu de la commission mixte paritaire, une version durcie par rapport au projet initial du gouvernement.
Combien parmi eux auraient le courage d’aller expliquer à Narek en quoi ses conditions de vie nécessitaient d’être plus encore compliquées par cette loi indigne et révoltante ?
Narek a 9 ans, sa sœur 20. Leurs parents ont été contraints de quitter leur pays d’origine, où ils se trouvaient menacés, et de partir à la recherche d’un endroit pour vivre dignement. Il faut imaginer le désespoir de cette famille déracinée qui, à l’issue d’un voyage incertain, devra passer trente nuits dans la rue avant que des citoyens qui refusent de détourner les yeux ou de baisser les bras pallient les manques de l’État en matière d’hébergement en leur offrant un accueil de fortune dans une salle de classe.
Cela se passe aujourd’hui dans notre ville. Mais aussi partout en France, où chaque nuit 330 000 personnes dorment à la rue. Parmi elles, selon l’Unicef, 3000 enfants dont 700 sont âgés de moins de 3 ans, qui n’ont pas tous la “chance“ de trouver du réconfort auprès d’un collectif Pas d’enfant à la rue, comme c’est le cas de Narek à l’école Michelet.
Cette situation est l’une des conséquences concrètes des politiques migratoires mises en place par les gouvernements successifs. Il conviendrait que ceux qui les mènent ou les soutiennent en prennent conscience : l’immigration n’est pas qu’un sujet politique agité pour tenter de flatter bassement un électorat imprécis ; ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui ne demandent rien d’autre que de vivre correctement.
Nous pouvons tous les y aider, à la hauteur de nos moyens.
Ce n’est qu’une question de choix. Des choix politiques, des choix de répartition de richesses, mais avant tout des choix moraux individuels ou collectifs. Le choix de l’humanité contre la peur, celui de la solidarité contre l’indifférence. Ils sont nombreux du reste ceux qui ont fait le choix de refuser cette loi qui est une catastrophe sociale, humanitaire et humaine.
Bien plus nombreux que ce que laisse entendre le président de la République lorsqu’il prétend que la loi Immigration répond à une attente des français.
Députés, maires, associatifs ou simples citoyens, ils ont choisi de ne pas être fatalistes, de continuer de lutter encore plus fort.
Avec Utopia 56, nous affirmons que ni la haine ni les lois ne viendront à bout de notre détermination à construire une société solidaire et inclusive pour toutes et tous, d’où qu’ils viennent.

À l’appel de : Chrétiens-Migrants, Réseau Éducation sans Frontières (RESF), Emmaüs 100 pour UN, Utopia 56, Pastorale des Migrants, CCFD Terre Solidaire, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Rencontre Entraide Protestante, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Amnesty International 37, La CIMADE, Europe Écologie Les Verts Touraine, NPA, ATTAC, Collectif Palestine 37, et de tant d’autres qui relaient cette information.
En mémoire du Père Léon Gahier, prêtre-ouvrier, Capucin de la famille des Franciscains et parrain du Cercle de Silence de Tours.

Contacts :
Louis BARRAUD (02 47 28 54 41 / 07 86 27 44 87) ;
Patrick BOURBON (02 47 63 27 06) ;
Olivier PION (06 24 66 96 23)

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