56 - Morbihan

Pétition et appel à mails

11 familles mises à la rue mardi 1er juin 21

Ce vendredi 28 mai, deux titres dans Le Télégramme : l’agglo prépare la base de son « bien vivre ensemble » / le collectif migrants milite contre l’expulsion de dix familles
Est-ce bien commencer le bien vivre que de mettre à la rue à partir du mardi 1er juin une cinquantaine de personnes, des hommes, des femmes, des enfants surtout, nés ici ou ailleurs, encore bébés ou scolarisés dans nos écoles, dont ils sont pour l’immense majorité des petits élèves studieux et motivés ?
On nous opposera que ce n’est pas l’agglo qui décide de mettre fin aux hébergements proposés par le SIAO pour la préfecture (quand s’est arrêtée pour ces familles la mise à l’abri en Centre de demandeurs d’asile). Certes : c’est la préfecture qui vient de décider d’expulser ces familles.

La préfecture ? oui, apparemment, dans notre pays pourtant démocratique, c’est le préfet, donc l’autorité policière, qui est seul décisionnaire du droit des enfants à avoir un toit ; si cet enfant n’a pas un parent français ou en situation régulière, il est moins enfant qu’un autre…au mépris des conventions internationales.
Onze familles ? oui, pour l’instant. Mais rien ne les distingue des autres, quelques dizaines d’autres, qui vont recevoir, 10 par 10 pour être moins visibles, la même lettre circulaire, pas même nominative, qui leur intime de quitter ces chambres d’hôtel qui leur étaient un toit, faute d’être un logement digne pour abriter une vie de famille. Au total, un tsunami d’expulsions.
Le ministère du logement n’a-t-il pas dit cette semaine qu’on ne remettrait personne à la rue et que les logements d’urgence seraient prolongés jusqu’au 31 mars 2022 ? Qui décide ? Ces gens-là sont-ils moins des êtres humains que les autres ?

Les villes de notre agglo ont des logements vacants, en très grand nombre ; les organismes sociaux ont des logements vacants, en très grand nombre ; ils se dégradent, vides ; ils pourraient accueillir ces gens qui souhaitent élever leurs enfants dans notre pays ; ce serait digne pour les familles et moins coûteux pour le contribuable.
Mais non, parce que ces familles n’ont pas obtenu le droit d’asile, alors qu’elles ne veulent pas, ne peuvent pas, retourner dans leur pays d’origine (malgré l’avis de la CNDA et parfois du T.A., certes) elles devront aller vivre dans la rue, mettre dehors leurs enfants que rien ne distingue des nôtres ! Est-ce bien le monde que nous voulons faire vivre à nos gamins ? C’est ça, le « bien vivre ensemble » ?
Nous sommes nombreux à ne pas souhaiter ce monde où on se construit en excluant l’autre.
Nous soutenons la démarche nominative de référé liberté posée par les avocats des 11 familles ce 31 mai ; veillons à ce que la préfecture respecte, et donc attende, la décision du Tribunal Administratif de Rennes.

Nous demandons à nos élus de prendre leurs responsabilités, d’aller au-delà des peurs supposées. Y a-t-il des enseignants qui ont regretté d’accueillir ces gosses venus d’ailleurs ? des parents qui ont l’impression que leurs enfants sont plus mal traités du fait de la présence de ces enfants du bout de l’Europe ou du monde ? Pourquoi ne seraient-ils pas nos voisins d’immeuble !

Nous demandons qu’en attendant de meilleures solutions de relogement les familles soient maintenues dans leurs logements d’urgence.

Pour dire tout cela, haut et fort ; pour entourer les familles qui vivent à présent dans la peur : [rouge]Rassemblement vendredi 4 juin , à 19h, devant la préfecture à Vannes [/rouge] ……
Signez cette pétition, envoyez le texte de mail ci-dessous à la préfecture et à nos élus locaux ….
Partagez l’info à tous vos contacts ; Et…que ceux qui ont un logement à proposer n’hésitent pas à le faire
Merci à tous ! Resf 56

[bleu]Proposition de texte à envoyer personnellement par mail à la préfecture et aux mairies de l’agglo.[/bleu]
Dix familles d’étrangers vivant à Vannes ont reçu un ordre d’expulsion de leur logement d’urgence en hôtel ou en mobil home pour le 31 mai. Comme rien ne les distingue des autres, il est très probable que quelques dizaines d’autres vont recevoir, 10 par 10 pour être moins visibles, la même lettre circulaire, pas même nominative, qui leur intime de quitter ces chambres d’hôtel qui leur étaient un toit, faute d’être un logement digne pour abriter une vie de famille. Au total, un tsunami d’expulsions. Les 11 familles concernées actuellement représentent déjà plus de 25 enfants !
Le ministère du logement n’a-t-il pas dit cette semaine qu’on ne remettrait personne à la rue et que les logements d’urgence seraient prolongés jusqu’au 31 mars 2022 ? Qui décide ? Ces gens-là sont-ils moins des êtres humains que les autres ?
Les villes de notre agglo ont des logements vacants, en très grand nombre ; les organismes sociaux ont des logements vacants, en très grand nombre ; ils se dégradent, vides ; ils pourraient accueillir ces gens qui souhaitent élever leurs enfants dans notre pays ; ce serait digne pour les familles et moins coûteux pour le contribuable.
Mais non, parce que ces familles n’ont pas obtenu le droit d’asile, alors qu’elles ne veulent pas, ne peuvent pas, retourner dans leur pays d’origine (malgré l’avis de la CNDA et parfois du T.A., certes) elles devront aller vivre dans la rue, mettre dehors leurs enfants que rien ne distingue des nôtres ! Est-ce bien le monde que nous voulons faire vivre à nos gamins ? C’est ça, le « bien vivre ensemble » ?
Nous sommes nombreux à ne pas souhaiter ce monde où on se construit en excluant l’autre.
Nous vous demandons de faire ce qui est en votre pouvoir pour annuler ces mesures d’expulsion dans un premier temps, et pour donner ensuite à ces familles un logement digne d’abriter une vie familiale.