La famille Okhomouch, originaire d’Ukraine, habitante de Saugues depuis 2 ans, a été brutalement expulsée dans la nuit de vendredi 11 au samedi 12 septembre !!
Les deux parents et leur petite fille de 6 ans étaient en France depuis 5 ans ( il y a eu 5 ans le 9 septembre). Ils ont du fuir l’Ukraine suite à de terribles persécutions, dont la lecture fait froid dans le dos.
Passés par Perpignan, puis au CADA de Chambon le Chateau en Lozère, ils avaient ensuite été hébergés à Sauges, d’abord dans un logement de la mairie, puis au diocèse.
Leur demande d’asile a été rejetée par deux fois ( Office des réfugiés et Cour nationale du Droit d’asile). Cependant, même s’ils n’ont pu établir le risque mortel pour eux de retour au pays, ils vivaient dans l’angoisse de cette éventualité.
Un déploiement impressionnant de gendarmes est intervenu vendredi soir, bloquant les rues de Saugues en cas de fuite ; ils ont été traités comme des malfaiteurs.
Le père de famille a fait un malaise, il a été transporté aux urgences de l’hôpital Emile Roux du Puy par les pompiers, puis a été emmené à 2h du matin au CRA de Lyon, où sa femme était déjà, avec la petite, sans aucunes nouvelles de lui depuis plusieurs heures. Il leur a été conseillé de voir un cardiologue à leur arrivée !!
Privés de téléphone, privés du droit de contacter le Juge des libertés, un avocat, un médecin, ils ont été transportés à Paris à 4h 25 du matin, et expulsés par un avion pour Kiev en camisole de force en ce qui concerne les parents, avec 5 policiers pour les mettre de force dans l’avion et les accompagner.
Des photos des bleus aux poignets et chevilles témoignent de la brutalité de l’action.
Bien intégrés dans la commune, soutenus par des habitants de Saugues très choqués des méthodes employées par l’administration française, ils avaient trouvé des promesses d’embauche, la petite de 6 ans a été scolarisée 3 ans en France.
A ce jour, à l’arrivée de Kiev, comme leurs bagages se sont retrouvés à Amsterdam, Air France a pris la famille en charge pour le temps de les récupérer, avant leur rapatriement en Ukraine. Notre souhait est que le famille ne soit pas interceptée par une police ou une milice à leur arrivée en Ukraine où ils risquent la mort.
PS : Pour info, un jeune femme déboutée du droit d’asile par l’OFPRA dans un premier temps, ressortissante de Géorgie, a obtenu il y a 8 jours la Protection de la France alors que la Préfecture du Puy l’avait faite embarquer de force dans l’avion en vue de l’expulser un mois avant, expulsion heureusement échouée grâce à l’action rapide des militants quand elle était enfermée au centre de rétention de Lyon.
Le service des étrangers devrait en prendre note !