11 - Aude

20 novembre Journée internationale des droits de l’enfant communiqué de presse RESF 11

[bleu]Comme les années précédentes, nous tenions à faire une action sur la place publique le 20 novembre, journée mondiale de l’enfance.[/bleu]

Cette année , cela n’est pas possible à Carcassonne aussi avons-nous opté pour un communiqué de presse, le voici ci-dessous. Sera-t-il publié dans les journaux locaux ?

L’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas une option

A l’occasion du 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, le Réseau Éducation sans Frontières de l’Aude, RESF 11, aurait aimé pouvoir affirmer son investissement à la cause des enfants sur la place publique comme les années précédentes. Ce n’est malheureusement pas possible dans les circonstances actuelles.
Nous, RESF 11, tenons à rappeler que "l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale" (article 3-1 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant- CIDE ). La France a signé et ratifié cette convention en 1990.

Particulièrement attachés à la protection et au respect des droits des enfants, nous y veillons or nous constatons que ce principe est aujourd’hui bien souvent loin d’être appliqué.
 Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru et d’avoir des conditions de vie décente n’est pas respecté en ce qui concerne les Mineurs Isolés Étrangers (MIE). Ici dans l’Aude, plusieurs nous ont contacté pour ce motif.
 En 2019, des enfants ont été enfermés dans des Centres de rétention administrative, 279 en métropole et 3101 à Mayotte, département français. Cet enfermement va à l’encontre de l’intérêt supérieur de l’enfant qui ne peut pas être satisfait dans un milieu le privant de liberté.
 Le droit d’être soigné et protégé des maladies, de manger à sa faim est mis à mal avec le deuxième confinement. Les conditions de vie des enfants sans papiers et de leurs familles deviennent encore plus précaires : les associations caritatives ne peuvent plus assurer normalement leur distribution alimentaire et beaucoup d’enfants n’ont même plus accès à une alimentation suffisante.
Pourtant, l’article 27 de la CIDE précise que « Les États parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel, moral et social ». La France ne respecte donc pas ses engagements. La Cour européenne des droits de l’homme l’a condamnée de nombreuses fois, notamment pour l’enfermement des enfants.

Considérer - en premier - l’intérêt supérieur de l’enfant est une obligation pour tous. Cela ne peut pas être une option.
Le Réseau, par ce communiqué, déclare publiquement qu’il continuera à défendre les droits des enfants car tout enfant a des droits inaliénables, quels que soient son origine, son âge, sa situation administrative,
A l’occasion du 31ème anniversaire de la CIDE, nous, RESF 11 demandons la protection, la mise à l’abri, le droit à la scolarisation des enfants de familles sans-papiers, des mineurs isolés étrangers, des jeunes majeurs et le respect de tous les droits énoncés dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.