Depuis leur première réunion, en mars 2008, les participant.e.s au Cercle de silence de Tours n’ont pas manqué de motifs d’indignation et d’inquiétude face aux gouvernements successifs qui ont fait preuve d’une parfaite constance dans la mise en place de politiques migratoires toujours plus oppressives.
En France, comme en Europe, les détenteurs du pouvoir public, mais aussi nombre de celles et ceux qui y prétendent, s’emploient en permanence à faire des migrants, les responsables de tous les maux sociaux actuels et de toutes les menaces à venir.
Non contents de multiplier mesures ou projets destinés à les empêcher de prendre pieds sur le territoire national ou à les en expulser quand ils y parviennent malgré tout, ces personnalités politiques, qui ont fait de la peur et de la haine les deux pivots de discours essentiellement construits sur des idées reçues voire des mensonges éhontés, tentent d’imposer leurs idées nauséabondes comme l’expression de celles d’une majorité de français dont ils se prétendent dépositaires.
Si les scores électoraux de certains partis ouvertement conservateurs sinon xénophobes semblent parfois leur donner raison, les initiatives locales ou nationales, individuelles ou collectives, en matière d’accompagnement et d’assistance aux migrants montrent que celles et ceux qui refusent de s’abandonner à l’indifférence, à l‘ignorance ou à la résignation sont encore très nombreux, certainement majoritaires.
En novembre 2013, notre 2e bulletin mensuel d’informations était titré « Hébergement d’urgence : l’Indre-et-Loire oubliée ». Dix ans plus tard, le 117e s’indignait de la « Scandaleuse défaillance de l’hébergement d’urgence à Tours ». .
Aujourd’hui encore, pour le 132e, nous aurions pu reprendre les mêmes mots tant le manque de moyens accordé à l’accueil des sans-abris parait systématique.
Systématique mais pas inévitable, dès lors qu’une volonté politique et citoyenne parvient à imposer la solidarité contre le rejet, la fraternité contre le repli et l’humanité contre la cruauté.
Ce choix, que nous n’avons cessé de défendre publiquement lors des 200 cercles de silence passés, est plus que jamais le nôtre. Nous continuerons de le défendre, comme ça ou autrement, ici ou ailleurs.
À l’appel de : Chrétiens-Migrants, Réseau Éducation sans Frontières (RESF), Emmaüs 100 pour UN, Utopia 56, Pastorale des Migrants, CCFD Terre Solidaire, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Rencontre Entraide Protestante, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Amnesty International 37, La CIMADE, Europe Écologie Les Verts Touraine, NPA, ATTAC, Collectif Palestine 37, et de tant d’autres qui relaient cette information.
En mémoire du Père Léon Gahier, prêtre-ouvrier, Capucin de la famille des Franciscains et parrain du Cercle de Silence de Tours.
Contacts :
Louis BARRAUD (02 47 28 54 41 / 07 86 27 44 87) ; Patrick BOURBON (02 47 63 27 06) ; Olivier PION (06 24 66 96 23)