2e marche protestataire (Amiens 06/02/19)

Suite à la marche du 30 janvier, une seule solution pour faire prendre des décisions à la fois plus politiques et plus humaines qui s’imposent au service des Etrangers : être encore plus nombreux la semaine prochaine à la :

Marche protestataire,

départ de la place Dewailly d’Amiens,

Mercredi 6 février 2019 à 17h30

(voir le bilan ci-dessous)

pour poster (poste centrale, rue des Vergeaux) à l’Elysée, place Beauvau à Paris, les premières pages du cahier que vous avez écrites, le 30 janvier dernier, complétées par des exemples concrets mettant en avant, à la Préfecture de la Somme, l’arbitraire des décisions, la question de la confiscation de documents au guichet, la non reconnaissance de jugements favorables à la personne migrante, les problèmes de domiciliation et d’hébergement subsistants devant le refus préfectoral de prendre en compte l’adresse du CCAS, de prendre en compte celle du 115 …

Venons nombreux, habillés en gilet « orange »

ou autre parure orange

Continuons de signer la pétition en ligne car, si cela reste un élément fort pour éviter l’exécution des menaces d’expulsion des familles SIANOSYAN et HARUTIUNYAN et un procès pour délit de solidarité, cela donne, dans la période, un bien meilleur rapport de force pour demander un véritable changement des pratiques à la Préfecture de la Somme pour obtenir des titres de séjour pour toutes les autres familles et personnes étrangères en attente…

Ce sera le sens des revendications du RESF qui seront écrites dans le cahier de doléances du 6 février…

 


Bilan de la Marche du RESF du 6 février pour poster à l’Elysée et place Beauvau notre cahier de doléances et audience avec Madame la Préfète de la Somme

Nombre de citoyens, élus, sont venus marcher pour poster ensemble le cahier de doléances en direction de l’Elysée et Place Beauvau, pendant qu’une délégation du RESF (Sibylle Luperce, Martine Lefebvre, Nathalie Drû, Didier Cottrelle) était reçu en audience par la nouvelle Préfète de la Somme et le Sous-Directeur :

« La préfète, du fait de son emploi du temps chargé lié à sa prise de fonctions récentes, nous a accordé une brève entrevue.

Elle nous a affirmé vouloir être dans le dialogue mais nous a précisé qu’elle devait être à l’écoute de tous les citoyens : ceux qui comme nous défendons les migrants mais aussi ceux qui ne les acceptent pas !

Elle s’est dite attachée à l’approche des situations par critères et non par approches individuelles. Aucune situation ne sera mieux traitée suite à un rassemblement dans la rue, a-t-elle précisé..

 

Elle a reconnu que le traitement des dossiers de demande de régularisation était trop long. Elle a confirmé que les poursuites concernant Marcel Dekervel s’arrêteraient là.

 

Pour tous les autres points que nous voulions voir soulever :

- régularisation des familles Sianosyan et Harutiunyan,

- reconnaissance de la domiciliation CCAS pour le dépôt de dossiers de régularisation,

- double identité pour les mineurs qui quittent leur pays d’origine,

- remise d’un écrit motivé lorsque des dossiers de demande de régularisation sont refusés au guichet de la préfecture,

Elle en a pris note et réunira son équipe pour en discuter. Nous avons laissé, au Sous-Directeur du cabinet de la Préfecture également présent, l’ensemble* des dossiers qui pour l’heure nous semblent emblématiques de notre lutte pour la régularisation des migrants. Elle nous a affirmé qu’elle en prendrait connaissance et qu’ils seraient traités avec équité.

Aucun délai n’a été donné pour les réponses attendues et aucune date n’a été fixée pour une prochaine entrevue... »

*Melle Mayeye Fadiga, Melle Ariane Linda Lukau, de Mr Yasmine Ouedraougo, Mr Kalash Kanoyan, Mr Chkhetiani, Mme Nigar Khanoyan, Mr Abdelouahab Hajji, des familles Malunzi-Dos-Santos, Komoeva-Khorian, Ozmanyan-Soev, Ikhlef-Hartouli, Shirvanyan-Kirakosyan, Kutubidze-Kikalishvili,Harutiunyan, Sianosyan

Chaque situation (nommée ci-dessus) a fait l’objet d’une fiche rassemblée dans le cahier de doléances (envoyé au Président de la République et au Ministre de l’Intérieur) qui comporte en sus, les 1053 signatures (qui s’ajoutent aux 3816 récoltées la semaine dernière) , les courriers des différents syndicats et associations en soutien aux 2 familles, l’arrêt des poursuites et surtout la lettre du RESF de la Somme, d’appel à un dialogue républicain (voir ci-dessous et dans l’article du Courrier Picard ci-aprés).

En résumé : les courriers de syndicats, d’associations, d’élus (en plus des 4897 signatures de la pétition) en soutien aux familles Harutiunyan et Sianosyan et à Marcel Dekervel ont leur effet… Un grand merci

 

N’hésitez pas :

  •  à envoyer, si vous le souhaitez, un courrier de votre organisation directement par mail à Madame la préfète de la Somme :

pref-secretariat-prefet@somme.gouv.fr et pref-courrier@somme.gouv.fr et une copie à resfsomme@gmail.com

  •  à continuer de signer en ligne (nous nous sommes donnés la limite du 28 février 2019).
  • à venir à la permanence hebdomadaire du RESF, le mercredi à 17h30, salle Dewailly à Amiens

 

Un dernier mot : Ramazi KUTUBIDZE, suivi en psychiatrie, s’est rendu seul au guichet de la Préfecture de la Somme pour déposer un dossier de demande de régularisation au titre de la santé, fin d’automne 2018 : Résultat = confiscation de son passeport et délivrance immédiate d’un arrêté de reconduite à la frontière.

Arrêté mi-janvier 2019, il a été emmené au Centre de Rétention Administratif de Lille-Lesquin. Les recours auprès des Juges des Libertés et de la Détention sont perdus. Il devait rester en rétention jusqu’au 23 février d’après l’association en défense (Ordre de Malte) des migrants dans ce Centre de Rétention…

A 17h30, ce mercredi 6 février 2019, Nana, son épouse, esseulée, nous apprend l’expulsion de son mari en Géorgie ! Scandaleux !