Resf Info

A Amiens, ville de Macron, la préfecture se déchaîne !

Suite :
Quelques éléments un peu détaillés sur la suite de l’essai d’expulsion de la famille NARINDOZHVILI dans la Somme

1) 18 septembre, 7h, coup de fil d’une des compatriotes de la famille NARINDOZHVILI, qu’une quinzaine de policiers entourent l’hôtel « Glisy-Hôtel », sise au 10 rue des Indes Noires à Glisy (derrière la magasin « Truffaut ») pour tenter d’appréhender, cette famille, dans leur chambre. Arrivés sur place 15’ plus tard, la police nous a écartés et avons découvert, en pyjama, Nunu, l’épouse hurlant, pendant que d’autres policiers s’affairaient à faire habiller Nicoloz, 3 ans, et Annamaria, 1 ,5 an, tous les autres résidents restant debout, hébétés, condamnés à observer, une heure plus tard, les 5 voitures civils et militaires démarrer en trombe… car, question posée, impossible de connaître la destination intermédiaire…

2) Jusqu’au soir du mercredi 18 septembre, nous étions « suspendus » à l’idée que la famille NARINDOZHVILI Paata et Nunu et leurs 2 enfants étaient expulsés en Géorgie...

3) Grâce à la colère des passagers qui ont entendu dans leur langue maternelle, Nunu, demander de l’aide, il y a eu un vent de protestation qui s’est élevé faisant débarquer la famille , Nunu encore en partie en pyjama, bras menottés derrière le dos depuis 4 h durant, pieds liés et Paata sans force…

4) 22h30, nous apprenons avec bonheur le retour de la famille à leur lieu d’hébergement (affaires déjà déménagées par le 115 !) mais avec une demande d’aller aux urgences d’Amiens. Le temps d’y aller, c’est le gérant de l’hôtelier qui les a conduits. Nous écoutons nombre de résidents écoeurés de cette opération policière, encore debout à cette heure, le risque qu’ils voient comme une opération contagieuse d’expulsion de tous… Au petit matin, nous décidons dans l’urgence, pour le rassemblement devant l’école J.Prévert d’Amiens de rédiger une pétition (voir en pj et en ligne http://resf.info/P3465,

5) 8h, ce matin 19 septembre, la famille est présente devant l’école avec leur fils « Nicoloz » et Nunu avec le certificat médical établi par le CHU pour l’ensemble des hématomes (tête, bras, doigts…) et la problématique de l’hébergement qui a déjà commencé le 18 au soir. En effet, la famille étant de retour du CHU à 2h, a dormi chez des compatriotes…

Ce matin (18-09-19), la police est venue réveiller et appréhender dès 6h30, la famille NARINDOZHVILI Nunu et Paata et leurs 2 enfants pour une expulsion en Géorgie

 

 
 

 

La famille NARINDOZHVILI a fui la Géorgie en 2017. Nunu travaillait, jusqu’en 2013, comme cadre territoriale dans une des villes en périphérie de Tbilissi, la capitale. Du fait de ses opinions politiques, elle a été licenciée et n’a jamais pu reprendre une activité professionnelle tant les autorités publiques lui ont mené une guérilla. Impossible de vivre et c’est ainsi qu’elle et son mari, Paata, ont rejoint la France espérant trouver un avenir économique et social plus radieux, d’autant que Paata, orphelin, était violemment rejeté par la famille de Nunu. Hélas, le recours à l’Office Français Pour les Réfugiés et Apatrides ainsi que la Cour Nationale du Droit d’Asile les ont déboutés…

La Préfète de la Somme a émis un arrêté « d’Obligation de Quitter le Territoire Français » et un « pointage » obligatoire au commissariat d’Amiens de 90 jours . Ce 18 septembre à 6h30, c’est une « capture » de toute la famille qui a été commanditée, après un encerclement par 15 policiers de l’hôtel assurant l’hébergement !!

C’est pourquoi

, (si votre agenda le permet pendant pas plus de 30’), le RESF appelle à se rassembler devant l’école « Jacques Prévert », 431 rue de Cagny (quartier St Acheul) à Amiens, jeudi 19 septembre à 8h, pour aller à la rencontre des parents d’élèves,

pour expliquer l’absence de Nicoloz NARINDOZHVILI, élève en maternelle…

 

A l’heure où ces lignes sont écrites nous ne savons pas si la famille est expulsée (les enfants ont 3 ans et 1,5ans), mais votre intervention est déterminante si jamais elle est mise en Centre de Rétention (Mesnil-Amelot, le plus probable), pour « gagner » le recours devant le Juge des Libertés (référé en 2 jours !) et aussi pour éviter la contagion des expulsions que veut mener la Préfète dans la Somme…

 

 

 

Pour faire savoir aux responsables ce que vous pensez de leurs agissements :

Préfecture de la Somme :

pref-courrier@somme.gouv.fr ; pref-secretariat-prefet@somme.gouv.fr ; pref-bsipa@somme.gouv.fr ; +

A l’Elysée :

Pour écrire au président :

http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/

Patrick.strzoda@elysee.fr Directeur de cabinet

Matignon :

Pour écrire au 1er ministre :

sec.edouard.philippe@pm.gouv.fr

http://www.gouvernement.fr/contact/ecrire-au-premier-ministre

Intérieur :

Ecrire au ministre de l’Intérieur

https://www.interieur.gouv.fr/Contact/Ecrire-au-ministre-de-l-Interieur

stephane.bouillon@interieur.gouv.fr Directeur du cabinet

 simon.fetet@interieur.gouv.fr Directeur adjoint du cabinet

maxime.feghouli@interieur.gouv.fr Conseiller immigration

sec.dircabadj@interieur.gouv.fr

sec.immigration@interieur.gouv.fr

lena.cojan@interieur.gouv.fr