92 - Hauts-de-Seine

A Bourg la Reine, une mobilisation citoyenne...

A Bourg la Reine, une mobilisation citoyenne s’insurge contre la fermeture du centre HUDA et les conditions de vie sordides faites aux réfugiés et demandeurs d’asile.

Que vont devenir les familles, réfugiées, en demande d’asile et les résidents du centre d’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA) de Bourg la Reine ?
Depuis septembre 2022, la fermeture de ce centre géré par l’association Aurore, est annoncée, le bâtiment devant être détruit dans le cadre du projet Campus de l’Enfance de l’éco-quartier Faïencerie. Il a abrité jusqu’à 100 personnes dont plusieurs familles avec enfants, 15 d’entre eux scolarisés dans les établissements scolaires de Bourg la reine, Antony et Bagneux.
Fermeture annoncée, mais pas de solution de relogement pour la plupart des familles, si ce n’est de repartir, une fois de plus, à l’autre bout du pays, Ces familles ont commencé leur nouvelle vie ici. Les enfants s’en sortent. Ils ont tissé des amitiés. Leurs enseignants(es) souhaitent poursuivre le travail commencé avec elles et eux. Les parents se forment, quelques-uns ont un emploi.
C’est l’inquiétude, la panique qui saisit les enfants et leurs parents. Une de leurs camarades de collège a alors lancé une pétition pour demander aux autorités le maintien du centre et que les enfants puissent enfin avoir la perspective de s’installer : https://urlzs.com/SVhfj
Des habitant(e)s de Bourg la reine, des parents d’élèves, des associations de parents d’élèves, des enseignant(e)s se sont aussi mobilisé(e)s.
Le 18 novembre, la mairie a annoncé le maintien du centre jusqu’à la fin de la trêve hivernale. Un répit, insuffisant toutefois. Le même jour, l’effectif de résidents était complété par l’arrivée d’une vingtaine de jeunes hommes afghans isolés qui campaient à La Chapelle.
Les parents et habitant(e)s de la ville ont alors découvert les conditions indignes et insalubres dans lesquelles vivent les résident(e)s : une famille de 10 personnes s’entasse dans une seule pièce, des fils électriques dénudés sont à portée d’enfants, les parties communes ne sont pas chauffées et sont sans électricité, de la saleté et des rats sont omniprésents.
La mobilisation se poursuit : la presse est alertée, les tracts diffusés au marché suscitent indignation et solidarité matérielle. Interpellé, le Maire a reçu le 30 novembre une délégation de parents, et confirmé une solution de relogement pour une famille. Les attentes des autres familles seront-elles prises en compte ? Dans quel délai y aura-t-il une amélioration significative des conditions de vie indignes dans lesquelles vivent ces réfugiés et demandeurs d’asile ?
Ces personnes ont besoin de dignité et du respect de leurs droits. Elles ne sont ni des stocks, ni des flux qu’on gère et déplace comme des objets. Elles ont besoin que leurs efforts consentis jusque-là ne soient pas une nouvelle fois anéantis.
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Des habitant(e)s de Bourg la reine
Des parents d’élèves
La FCPE Bourg la reine
Réseau Education Sans Frontières