APS : Sénégal - L’esprit du film « Des étoiles » de Dyana Gaye expliqué au public de Rufisque

Rufisque, 30 mars (APS) - Le film "Des étoiles" de la cinéaste Dyana Gaye ne traite pas de l’immigration en termes statistiques mais du vécu des immigrés dans leur pays d’accueil, en s’attachant à raconter des destins croisés traite du vécu des immigrés dans trois pays d’accueil, a expliqué Oumar Sall, son coproducteur.

"Le film ne traite pas de l’immigration de la même manière qu’on a l’habitude de le voir, c’est-à-dire des gens qui partent et dont on ne sait pas s’ils vont arriver à destination ou pas’’, a-t-il dit samedi à Rufisque, lors d’une séance de projection de ce film, au centre culturel Maurice Guèye.

"Là, on s’intéresse aux destins de gens déjà arrivés dans les pays d’accueil que sont dans ce film les Etats Unis d’Amérique, l’Italie et le Sénégal’’, a indiqué Oumar Sall.

‘‘Des étoiles’’ traite du "vécu des immigrés sur place, notamment ce qu’ils deviennent et comment ils vivent dans les pays ou ils sont’’, a précisé M. Sall, en expliquant que ce film autour notamment d’une femme et d’un homme.

La première a quitté le Sénégal pour aller en Italie rejoindre son mari, alors que le second vit en Amérique, "pour chercher de l’argent, son objectif étant de gagner et encore gagner de l’argent".

‘‘Face à cette situation, la dame a pris ses responsabilités. Et à partir de ce moment, on ne peut pas dire que l’histoire de la dame est achevée, parce qu’on a fini par la voir s’assumer", a-t-il commenté. A New York, "Abdoulaye qui était parti gagner de l’argent a aussi de son coté pris son destin en main’’, a-t-il ajouté.

Le critique de cinéma Baba Diop a salué à travers ce film l’audace de la réalisatrice Dyana Gaye, dont c’est le premier long métrage.

‘‘Ce film est un réel moment de cinéma. Mais ce qui est intéressant, c’est l’audace de la réalisatrice, qui élargit son espace en établissant un dialogue entre Dakar, New York et Turin. C’est un film qui, je l’espère, gagnera autant de prix que +Tey+ d’Alain Gomis’’, a dit M. Diop.

La présidente de la fondation Sococim, Patricia Diagne, partenaire pour la projection de ce film à Rufisque, a dit que sa structure avait été honoré d’avoir rendu possible cette séance ce cinéma.

‘‘J’espère que la projection de ce film va à nouveau susciter l’envie des Rufisquois pour le cinéma’’, a notamment dit Madame Diagne.