61 - Orne

Alençon. Affaire Mamadou : RESF 61 répond au procureur sur les irrégularités du dossier

L’association Réseau Éducation sans frontières 61 réagit aux déclarations du procureur de la République d’Alençon (Orne) concernant le cas de Mamadou. Les militants contestent les éléments apportés et réitèrent leur demande d’audience auprès du juge des enfants.

À la suite des déclarations de François Coudert, procureur de la République d’Alençon, jeudi 4 novembre 2021, relatives à la situation de Mamadou, l’association Réseau éducation sans frontières 61 (RESF) souhaite réagir ce vendredi 5 novembre 2021. Le collectif de militants « regrette des approximations dans les réponses apportées par le procureur de la République ».

RESF soutient ce jeune Guinéen que l’Aide sociale à l’enfance n’a pas pris en charge et demande une audience auprès du juge des enfants. Pour rappel, le procureur a livré trois arguments justifiant la situation : la minorité de Mamadou est contestée du fait de son physique s’apparentant à celui d’un « jeune adulte », de la présentation de faux documents et de ne s’être pas rendu à deux convocations.

La police aux frontières déclare les « papiers guinéens faux »
Pour le premier, RESF 61 indique que les « considérations des « évaluateurs » du Conseil départemental n’engagent qu’eux-mêmes quand elles portent sur l’apparence d’un jeune, alors que les jeunes actuels sont en moyenne plus grands qu’autrefois ».

Concernant les faux documents, le collectif rappelle que la police aux frontières est coutumière de déclarer les « papiers guinéens faux », alors que c’est « la Guinée qui est plus à même de reconnaître l’authenticité des papiers qu’elle délivre ».

Enfin, pour les convocations non-honorées, ce sont les « deux avocates qui auraient dû recevoir les convocations pour Mamadou, comme pour tous les mineurs non pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance ».

RESF 61 réitère une demande d’audience avant que Mamadou fête ses 18 ans mercredi 10 novembre.

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