Madame la Préfète de la Somme,
Je, soussigné(e), sollicite votre bienveillance pour vous demander d’accorder un hébergement d’urgence sous le même toit, à Amiens, de Mme Lela CHIRGADZE (+ 2 enfants) et de Mr Gor GSPOYAN en attendant une possibilité de régularisation
Jusqu’à présent, les lieux d’hébergement de Madame Lela CHIRGADZE et Monsieur Gor GSPOYAN restent séparés de plusieurs kilomètres alors qu’une délégation du RESF vous a demandé depuis plusieurs mois de réunir sous un même toit, cette famille… En conséquence, les repas ne peuvent pas être pris ensemble, les temps éducatifs avec les enfants ne se font pas ou difficilement sur le trottoir ou dans les parcs naturels d’Amiens puisque chaque parent se doit de respecter les surfaces habitables auxquelles il a droit, sans possibilité de déroger.
Aujourd’hui, vous proposez que cette famille soit logée ensemble, mais dans un mobil-homme au camping de Péronne… Or cet hébergement est vécu comme une véritable « souricière » par cette famille puisque ce dispositif d’hébergement pour un retour volontaire (dit pudiquement) reste en fait un camp de transfert pour les personnes étrangères sur le point de repartir dans leurs pays d’origine ou d’être expulsées !
Pour mémoire, Gor GSPOYAN et Lela CHIRGADZE, sa compagne ont fui séparément leurs pays, respectivement l’Arménie et la Géorgie dans la décennie 2010-2020 pour rejoindre la ville d’Amiens. Ils ont 2 enfants : Gabiane né en 2018 (scolarisé à l’école André Bernard à Amiens avec des soins apportés du fait de ses troubles du spectre autistique) et Hamsik, née en 2020. Nous savons que Madame est déprimée face aux difficultés à gérer seule ses 2 enfants puisqu’elle en a la charge complète dans son hébergement en cohabitation avec une autre famille étrangère et en sus face aux difficultés des soins médicaux et psychologiques à apporter à Gabiane, le fils aîné, atteint d’autisme. Monsieur reste seul, isolé, sans ses enfants et son épouse, la nuit. Il ne peut voir et soigner ses enfants que le jour, sur le trottoir, dans un parc, quand il ne pleut pas !!
C’est pourquoi, je demande que vous ayez un regard humain en favorisant amplement la possibilité à ce couple de vivre sous un même toit à Amiens en attendant une régularisation…
Je vous prie de croire à mon attachement aux valeurs républicaines et solidaires qui fondent notre République.