Au panier !
Henri Meunier (texte) et Nathalie Choux (ill.)
Éd. du Rouergue, octobre 2004
10,50 €
Album à partir de 5 ans
Livre sur la différence, les conséquences d’un État policier, sur le droit de libre circulation et de résidence.
Dans un parc, une femme noire, un chat vert et un drôle d’oiseau sans papiers d’identité se font arrêter par la police... Un jeune garçon semblant être "bien de chez nous" avoue, sans qu’on le lui ait demandé, ne pas avoir de papiers non plus, et monte dans le fourgon. Malin, il dénonce le soleil qui vient de l’est ; ni une ni deux, le policier l’enferme avec les autres... Tous ensemble, ils retrouvent le sourire, tandis que le policier se retrouve dans le noir... Tel est pris qui croyait prendre !
Une manière simple de dénoncer les abus d’un État obscurantiste et policier.
Un livre jeunesse trop « subversif » au centre de rétention de Lyon
Martine Vuaillat a 56 ans. Elle est grand-mère de six enfants et membre du Réseau éducation sans frontière (RESF). Elle visite fréquemment les enfants du Centre de rétention administrative de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry, où sont retenus les étrangers en attente d’expulsion. La semaine dernière, elle y a amené un livre pour enfants : "Au panier". La visite a pris alors une tournure inhabituelle.
Dans ce livre, Henri Menier, l’auteur, cite un extrait de la Déclaration des droits de l’homme : "Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et de revenir dans son pays." Une histoire qui a retenu l’attention de cette militante.
A l’issue de cette visite mouvementée, Martine Vuaillat a été invitée à ne plus revenir au centre de rétention. Ce qu’elle fera à contre-coeur. Quant à Danielle Gastugue, fondatrice des Editions du Rouergue, éditrice de ce livre, elle a promis d’envoyer ses livres chaque semaine au Centre de Rétention de Saint-Exupery.
Sur cette page, dont est tiré l’article, nous pouvons écouter une interview de cette dame.
–