CHRONIQUE DE L’INTOLERABLE > Macron, an I (mai 2017- avril 2018)

Ce qui était inacceptable sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et François Hollande le reste sous celui de leur successeur. Ces « chroniques de l’intolérable » illustrent et affirment notre vigilance et notre détermination à voir changer des situations inadmissibles.

Pour tous, la loi doit changer !

Nous suivrons ces personnes et ces familles au fur et à mesure que des informations nous parviendront


Nota : cette chronique n’est ni exhaustive, ni complète, ni définitive. Elle est en perpétuelle actualisation.
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2018
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AVRIL 2018

30 avril

Orléans (45)


Raymond Samuel Zeh, surnommé Junior, dont le signe en Langue des signes (LSF) est « Chocolat » (parce qu’il raffole du chocolat) est né prématuré le 11 novembre 2006, il présente des difficultés médicales importantes : une surdité profonde bilatérale est décelée, suivie d’autres difficultés neuro-sensorielles. Peu après ses 3 ans, il est orienté vers le Centre d’Implants Cochléaires du CHU de Clermont-Ferrand. Une décision et un investissement familial pris dans l’intérêt de Junior, impliquant ses parents, sa tante et la banque du Cameroun qui emploie sa mère. C’est la banque qui règle l’opération et l’implant (environ 20 000 euros). Sa tante qui réside en France, l’accueille, son père qui commerce entre l’Europe et le Cameroun le voit très régulièrement, sa mère et ses sœurs viennent aux vacances. Mais, malgré l’implantation cochléaire et les rééducations, Junior ne parle pas et les handicaps associés apparaissent de plus en plus prégnants.


 L’enfant supporte mal les séparations. Son père, Raymond ZEH doit assurer une présence plus soutenue. A l’été 2014, Junior rejoint sa famille au Cameroun. Celle-ci effectue toutes les démarches possibles pour trouver des solutions de poursuite des soins et rééducations au pays. L’École pour Sourds de Yaoundé ne reçoit pas de sourds avec handicaps associés. La seule solution est de poursuivre les soins en France et sécuriser Junior par la présence d’un de ses parents. En octobre 2015, Raymond ZEH obtient une Autorisation provisoire de séjour en tant qu’accompagnant d’un enfant handicapé : il est accueilli par l’association l’Oasis du Val à Beaugency et vit sur ses économies jusqu’à ce qu’il obtienne en mars 2017 le droit de travailler.
En mars 2018, Raymond ZEH reçoit une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), aux motifs que le suivi de l’enfant pourrait parfaitement être assuré dans son pays.

9.06.18
Bonne nouvelle : le Tribunal Administratif d’Orléans a donné raison à Monsieur ZEH. Suite à la décision du Tribunal Administratif en date du 05 juin 2018, Monsieur ZEH a obtenu une APS de 3 mois moins 1 jour (avec cette APS toujours pas de CAF) en attendant une Autorisation Provisoire de Séjour Parent accompagnant avec permission d’occuper un emploi.

 


Ce n’est pas le cas, à la fois pour des raisons techniques car son implant ne peut être réglé au Cameroun, et du fait de la spécificité de la prise en charge des handicaps associés.

 21 avril


Malakoff (92)


Monsieur LOBANOVSKYI est entré en France en 2014 avec son épouse et sa fille alors âgée de 8 ans et y vit depuis de manière ininterrompue, sa fille poursuit sa scolarité normalement.
Le 15 avril 2018, Oleksandr a été arrêté pour un simple contrôle d’identité, à l’occasion d’un contrôle routier et a été placé le jour-même en rétention au CRA de Vincennes sur la base d’une OQTF daté du même jour prise par le sous-préfet de police de Paris, en vue d’être banni du territoire français après 4 années passées parmi nous.


15 avril


Rouvroy (62)

Kheira et Rédouane Boukhari sont arrivés en France à Charleville avec leurs fils Walid et Youssef en 2010. Ils vivaient chez le frère de Kheira en situation régulière depuis longtemps. Puis en 2014 la famille arrive à Rouvroy chez l’autre frère de Kheira. Rédouane obtient une promesse d’embauche. Après une demande de régularisation en novembre 2014, la Préfecture d’Arras leur demande de quitter le territoire français à partir de juin 2016. Mais le Tribunal Administratif de Lille tranche en leur faveur en janvier 2017 et les parents obtiennent un récépissé avec autorisation de travail pour trois mois. Rédouane obtient alors un CDD à Lille fin mars 2017. Mais le 8 juin 2017, la Préfecture les oblige à nouveau à quitter le territoire alors même que Rédouane a obtenu un CDI. Le Tribunal Administratif rend une décision qui leur est défavorable le 9 février 2018. Entre temps, Yacine est né le 27 juin 2013. Walid et Youssef sont scolarisés à Rouvroy.


 8 avril


Saint-Denis (93)


D. M., a fui le Kenya à la suite de persécutions graves. En France, elle élève dignement ses trois enfants : Audrey (11 ans) scolarisée au collège Elsa-Triolet, Nadia (4 ans) scolarisée à l’école maternelle Bas-Prés et Ethan (1 an et demi) . Elle a été déboutée du droit d’asile et vient de recevoir une OQTF. Elle risque l’expulsion alors que deux de ses enfants (Audrey, 11 ans et Nadia, 4 ans) poursuivent une scolarité réussie en France !


 6 avril 2018.


Béziers (34)


Falikou, jeune résident du Foyer Claparède à Béziers, scolarisé au Lycée Professionnel Fernand Léger de Bédarieux a été interpellé par la Police Aux Frontières (PAF). Présenté en comparution immédiate le lundi 19 mars, accusé d’avoir menti sur son âge et d’être majeur, son procès a été reporté au 16 avril à 14h au tribunal de grande instance de Montpellier à cause de la grève des avocats. En attendant il a été incarcéré à la prison de Villeneuve les Maguelone, en préventive.
 Depuis un an et demi Falikou a été pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. Selon ses éducateurs, son intégration au sein du foyer est excellente et Falikou est un élément moteur dans le cadre des activités socio-éducatives.
 Il prépare depuis janvier 2017 son CAP de « Peinture et application de revêtements » à Bédarieux. Il donne entière satisfaction tant par son travail scolaire et ses résultats, que par son implication et son rayonnement dans l’établissement. Son incarcération à deux mois de l’examen final met gravement en péril ses projets d’avenir.
Falikou est passé en jugement au TGI le 16 avril.

Le parquet a requis 4 mois ferme pour faux et usage de faux concernant son extrait de date de naissance.
A l’issue de ce jugement Falikou a été libéré de prison mais le préfet a immédiatement pris un arrêté de mise en rétention et renouvelé son OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).


Le « juge des libertés » a refusé sa remise en liberté et donné son aval à une extension de 28 jours de la durée de rétention . Le 23 avril, à l’audience de l’appel formé par son avocat de Me Ruffel contre le maintien en rétention de Falikou, la juge a cassé ce jugement.

Falikou , très éprouvé par toutes ces tribulations, a pu quitter le centre de rétention tout en restant sous le coup d’une OQTF : il devrait donc pouvoir reprendre sa scolarité.
Il s’agit maintenant d’obtenir la levée de l’OQTF.


5 avril 2018.


Pavillons-sous-Bois (93)


Mahamadou est venu rejoindre son père en 2014. Il a été scolarisé au Lycée Nicolas Ledoux de Pavillons-sous-Bois (93) où il est un élève exemplaire avec les félicitations de ses professeurs chaque trimestre. Il a déjà obtenu son CAP et son BEP et doit passer son bac techno au mois de juin.



Il a demandé un titre de de séjour à la préfecture de Bobigny qui le lui a refusé et lui a remis une obligation de quitter le territoire : il serait entré en France après ses seize ans alors qu’il a des documents qui prouvent le contraire.


 


MARS 2018


9 mars


Périgueux (24)


Léonard, 8 ans, Kledji, 5ans, et leurs parents famille albanaise, victime de graves menaces, a fui le sud de l’Albanie, il y a un an, pour se réfugier à Périgueux. Ils ont déposé une demande d’asile qui vient d’être refusée.


Les enfants sont scolarisés à l’école élémentaire André-Boissière et l’école maternelle Solange Pain de Périgueux. Le père, la mère et leurs deux enfants ont été obligés de quitter ce lundi 5 mars au matin le centre d’accueil de demandeurs d’asile de Périgueux. Puis après deux nuits d’hôtels, ils devront entrer dans le dispositif d’hébergement d’urgence.



Ils restent donc potentiellement expulsables, même si l’obligation de quitter la France, l’OQTF, n’est pas encore tombée. Une procédure de demande de carte de séjour pour étranger malade est en cours, la mère de famille devant être soignée suite aux traumatismes subis dans son pays.
 


 


3 mars


Rezé (44)


Saïd et Murad BATYROV sont originaires du Daguestan, ils vivent en France depuis plus de 4 ans, avec leur fils Abduragim, scolarisé à l’école Plancher de Rezé. Ils ont fui leur pays menacés pour leur sécurité. Déboutée d’une demande d’asile en 2016, la famille s’est vue refuser par la préfecture une demande de titre de séjour, l’obligeant ainsi à quitter le territoire français. Malgré un recours devant le tribunal administratif, la famille est aussi menacée d’une expulsion de son logement.


 


FEVRIER 2018


16 février


Bouches du Rhône (13)

Les Berisa, une famille kosovare de deux adultes et sept enfants, cherchent à obtenir l’asile dans un pays de l’union européenne.
Chassés du Kosovo au motif qu’ils étaient Roms, ils ont tenté de rejoindre la Serbie qui les a expulsés, avant d’arriver en Allemagne où, par deux fois, leur demande d’asile a été refusée.
En France depuis octobre 2015, ils ont déposé une demande d’asile une première fois rejetée qui doit être réexaminée au printemps 2018. En attendant, ils n’ont rien, aucun droits sociaux, ni aides. Ce sont des fantômes de la République.
 


15 février


Amiens (80)


Monsieur Avtandil et Madame Izabela AVDOEVA ont fui la Géorgie en 2006 avec leur fille Madonna, à cause de leurs origines Yézides, les radicaux Géorgiens les ayant violentés au point que leur fils, âgé de 5 ans à l’époque, fut défenestré et tué. Le père ne s’en est jamais remis ni moralement ni physiquement… Alors qu’ils avaient été régularisés au titre de la santé, le préfet a retiré les titres de séjour en 2016 à toute la famille, considérant que celle-ci pouvait continuer de se soigner en Géorgie…


Sans papiers, avec interdiction de travailler pour la mère, les loyers n’ont pu être honorés durant ces deux dernières années. Pour autant, la famille a contesté au tribunal administratif les décisions préfectorales prévoyant leur expulsion, en mettant en avant les avis négatifs des médecins de l’hôpital d’Amiens concernant un retour forcé au pays, et en interpellant les services sociaux sur leur absence totale de ressource…


 


Nantes (44)


Sanae, 25 ans, s’est mariée avec Mohamed, 34 ans, en septembre 2006 à Nantes. Auparavant, elle était étudiante en France depuis 2000. Quant à son mari, il a grandi en France et vit ici depuis 1981. Il est titulaire d’une carte de séjour de 10 ans renouvelable, et travaille en CDI à temps plein. Ils ont une petite fille d’un an, née à Nantes, et attendent une autre naissance pour le mois de mai 2008. Leur intention est de procéder au regroupement familial, mais l’obligation de quitter le territoire remet en cause ces démarches.


l’Etat oblige Sanae à quitter le territoire français pour retourner au Maroc avant le 23 février 2008.


 


Châteauroux (36)


Une jeune mère Congolaise et ses deux enfants, dont un est scolarisé en 6° au collège les Capucins de Châteauroux, ont reçu une convocation pour être expulsés au Portugal.


Cette famille, originaire du Congo, a reçu le statut de réfugié au Brésil, puis s’est réfugiée en France depuis un an. Le gouvernement Français veut les envoyer au Portugal au motif que la mère dispose d’un visa dans ce pays, alors qu’elle n’y a jamais mis les pieds et que ses enfants ne maîtrisent pas le Portugais.



JANVIER 2018


27 janvier


Montpellier (34)


Fayçal A., de nationalité algérienne, est arrivé à Montpellier en 2016 et pris en charge par sa tante. Atteint d’une grave forme de cancer, il est suivi à l’hôpital de La Peyronie. Bien que fragilisé par sa maladie, il suit courageusement sa scolarité en classe de première au lycée Georges Frèche où il est apprécié de tous.

Pourtant au lendemain de ses 18 ans, ne tenant compte ni de son état de santé ni de sa scolarisation en cours, la préfecture lui a adressé une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et il est désormais menacé d’un renvoi imminent en Algérie


 


26 janvier


Monceau les Mines (71)


La famille Sargsyan d’origine arménienne est arrivée en France en mai 2012, à Montceau-les mines. Dans 3 mois ils auront 6 ans de présence en France.
Dans une lettre pré-écrite de quatre paragraphes, en réponse à une demande de régularisation déposée en mai 2017, selon les critères de la circulaire VALLS de novembre
2012, Monsieur le Préfet leur fait savoir en janvier 2018 : « il vous appartient de quitter le territoire français sans délai. A défaut vous pourrez faire l’objet d’un départ forcé ».


La famille est parfaitement intégrée à Montceau les mines, les deux enfants font honneur à leurs parents par leur scolarité et leurs activités sportives. Cette famille est un modèle d’intégration.


 


 22 janvier


Ravoire (73)


Norislam B., 19 ans, lycéen à la Ravoire (Savoie) a été interpellé le 13 janvier dans le Rhône et est depuis enfermé au centre de rétention administratif de Lyon-St Exupéry.


Arrivé d’Algérie en Août 2015, Norislam réside chez ses grands parents qui sont en situation régulière. Il a aussitôt été scolarisé. Depuis septembre 2016, Norislam a intégré une formation de CAP Carreleur-Mosaïste au LEP du Nivolet à La Ravoire. Il suit régulièrement les cours et doit passer son diplôme en juin 2018. Il espérait même intégrer ensuite une filière Bac Pro. L’empêcher d’achever ce cursus compromettrait gravement son avenir. La nouvelle de son expulsion bouleverse ses camarades et ses professeurs.


 


17 janvier


Foulayronnes (47)


Joseph Mackouera, élève exemplaire, inscrit au lycée Jean Monnet de Foulayronnes (47) depuis deux ans. Il est élève de 1re Bac Pro Systèmes Numeriques. Il risque d’être expulsé du territoire français. Placé, mercredi 17 janvier au centre de rétention de Toulouse Cornebarrieu, il doit être jugé par le tribunal administratif mardi 23 janvier à 10h45 concernant son obligation de quitter le territoire.


 


16 janvier


Evreux (27)


Le 6 septembre 2017, Naomi Kapinga Kapinga et sa sœur Ruth M’Buy Tshibangu, élèves du lycée Aristide Briand, ont reçu ainsi que leur père, leur petit frère et leur petite sœur, une obligation de quitter le territoire français.



Leur père, Monsieur Tshibangu, pasteur originaire de République Démocratique du Congo, fut arrêté, le 11 novembre 2011, alors qu’il participait, à Kinshasa, à une manifestation de soutien à un opposant emprisonné, chef spirituel de son église ("Marche pour la liberté de l’Archibishop", du 11 novembre 2011 à Kinshasa). Craignant d’être victime de mauvais traitements et d’être injustement et durablement séparé de sa famille, il a pu s’échapper et se cacher. Pendant cette période de clandestinité forcée dans son propre pays, ses enfants ont assisté, terrorisés et impuissants, à l’enlèvement de leur mère par des hommes en armes. Pour assurer sa sécurité et celle de ses enfants, Monsieur Tshibangu a donc été contraint à l’exil.


Arrivés en France le 14 février 2013, Monsieur Tshibangu a déposé une demande de titre de séjour. En dépit de la solidité du dossier et notamment du témoignage même de l’opposant emprisonné qu’il avait soutenu et qui bénéficie aujourd’hui de l’asile dans notre pays, l’OFPRA et la CNDA leur ont refusé le titre de réfugié. Une première Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF) est arrivée peu après.




Il a été fait appel de cette décision et le 10 novembre 2016, le Tribunal administratif de Rouen a annulé l’OQTF, enjoignant le préfet de l’Eure à procéder, dans un délai de trois mois, à un nouvel examen de la demande de délivrance d’un titre de séjour de Monsieur Tshibangu.



 


2018




DECEMBRE


26 décembre


Lyon (69)


D., 21 ans, de nationalité congolaise (RDC) est enfermée au CRA Saint-Exupéry sur OQTF de la préfecture de l’Ain.


Arrivée seule à Lyon à l’âge de 17 ans en 2013, elle a fait une demande d’asile motivée par les menaces et exactions politiques contre sa famille, une demande rejetée qui la désigne comme « opposante » au régime du président Kabila. Prise en charge par l’ASE du Rhône, elle prépare actuellement un BTS. La raison invoquée par le Préfet du Rhône-un échec au bac en 2016- pour lui refuser le droit au séjour a été contestée. Une procédure à la Cour d’appel était en cours au moment de son arrestation.


Libérée le 4 janvier.


 


Nîmes (30) – Sevran (93)


Kantra, jeune malien de 18 ans . Devenu majeur le 14 novembre, il a été mis à la porte de son foyer le 21 novembre. Une fin de prise en charge ASE alors qu’il avait réussi ce qui lui était demandé : s’inscrire en CAP cuisine "à condition de trouver un patron. Après un stage de deux semaines dans un restaurant, il lui avait été proposé un contrat pour 2 ans. Son état psychique s’est alors dégradé. Kantra avait quitté le Mali à 15 ans et était arrivé (via l’Algérie, la Libye puis l’Italie) à Nîmes en février 2016. Le parrainage d’une famille d’accueil lui apportait affection et sécurité. 


Peu avant Noêl, il s’est jeté sous un train....


 


15 décembre


Bouray-sur-juine (91)


M. Zakariae BOUJLOUD placé en rétention au CRA 3 de Vincennes par la préfecture de l’Essonne. En France depuis 2003, il est père d’un enfant français d’un an et demi et soutien principal de la maman , handicapée à 90%, sa présence est indispensable à domicile.


Le TA de Montreuil a annulé le 21 décembre une Interdiction de retour sur le territoire français mais confirmé l’OQTF. Le JLD de Meaux a prolongé la rétention jusqu’au 14 janvier 2018.


 


12 décembre


Grenoble (38)


Abdallah MEDDAHI, enfermé au centre de rétention administratif de Nice après un banal contrôle de circulation à Grenoble où il réside. Il est père de trois jeunes enfants dont les deux aînés sont scolarisés. risquent de perdre la présence de leur père suite à des décisions administratives prises sans discernement. L’ainée, qui a été scolarisée dès son arrivée en France il y a 3 ans, est maintenant en CE1, sa petite sœur, est en maternelle. Le petit dernier n’a que 8 mois ; la maman se retrouve brutalement seule et angoissée.


Expulsé le 2 janvier 2018


Lyon (69)


Charon, 16 ans, mineure congolaise (RDC) arrivée seule en France en avril 2017 convoquée à la PAF et enfermée au CRA Saint-Exupéry. Son éducatrice lui avait rendu son attestation de naissance gardée quelques mois à la PAF en lui disant que tout était bon. Après plusieurs mois à l’hôtel sans que rien ne bouge, elle venait d’intégrer une Maison d’enfants (MECS) à Charbonnières et avait commencé le lycée professionnel hier. Elle s’était inquiétée de ne pas avoir vu de juge des enfants, avait contacté une avocate et obtenu un rendez-vous chez ce juge pour le 8 janvier prochain...


Libérée par la cour d’appel du Tribunal administratif le 14 décembre, l’OQTF a été annulée.


 


10 décembre


Val d’Oise (91) - Essonne (95)


M. Ngoma, arrêté lors d’un contrôle routier en Eure et Loir et transféré au Centre de rétention du Mesnil-Amelot le 12 décembre. Il a refusé d’embarquer le 19 décembre mais une nouvelle tentative d’expulsion vers le Congo se prépare. En France depuis 2007, Monsieur Ngoma a tout fait pour régulariser sa situation : sa demande d’asile a été rejetée. En couple pendant 5 ans et père de 2 petites filles nées en France, il n’a pu demander un titre de séjour vie privée et familiale, en raison de difficultés à obtenir ses documents d’état civil. Après la séparation du couple, il demande un titre salarié qui lui est refusé en février 2017 et lui vaut une OQTF du Préfet du Val-d’Oise.


Expulsé le 18 janvier 2018


 


6 décembre


Amiens (80)

Ailaz KANOYAN, d’origine Yézide, père de 2 enfants nés en France, présent à Amiens depuis 7 ans, assigné à résidence depuis le 6 décembre, risque l’expulsion vers l’Arménie qu’il a fuit avec ses parents en 2010. Il attend le résultat de son recours pour l’annulation de son OQTF.


 


3 décembre


Besançon (25)


Arman Kazaryan (GHAZARYAN selon la transcription de son passeport), mis en centre de rétention au Mesnil-Amelot. Présenté à l’avion samedi 9 décembre, il a refusé d’embarquer et à son retour au CRA, il a décidé de commencer une grève de la faim et de la soif.
Arman est père d’une enfant née en décembre 2015, Milana Kazaryan. Il est marié avec Gozala, la mère de cette enfant depuis décembre 2016, cette jeune femme ayant le statut de réfugiée depuis 2007.


Le 14 décembre Arman se taillade les veines, il est amené à l’Hôpital pour des soins puis ré-enfermé au CRA.


21 décembre : CA du JLD -> maintien en rétention mais demande d’expertise médicale.


Expulsé le 6 janvier, ficelé et casqué...


1er décembre


Evreux (27)


M. JIMOH, père de trois enfants (ses deux fils scolarisés et celui que porte sa femme) risque d’être séparé de sa famille en cours de recomposition sur le sol français. Il a été contrôlé et placé dans un centre de rétention à Ingelsheim en Allemagne, puis renvoyé en France et enfermé au CRA de Toulouse le 20 novembre 2017. Ses recours contre ce placement en rétention et contre l’OQTF ont été rejetés.


Libéré début janvier 2018, l’OQTF du Préfet d’Evreux doit être annulée et il doit être régularisé !


 



 



NOVEMBRE


29 novembre


Annonay (07)


Emil Mamoyan arrêté et transféré au CRA à Lyon. Il a fui l’Arménie en 2004 avec ses parents et ses frères et sœurs en raison des persécutions subies par la communauté Yezide. L’un de ses frères a été assassiné et lui-même a été gravement blessé à coups de couteaux. Emil et sa famille ont dû fuir une première fois en Allemagne où ils sont restés huit ans mais ils ont dû fuir à nouveau suite à l’expulsion du père. Arrivé en France en janvier 2012, il a déposé une demande d’asile qui lui a été refusée


Libéré le 2 décembre par le JLD


 


20 novembre


Chartres (28)


Jimoh Ademona Kamal, enfermé au CRA de Cornebarrieu suite à une OQTF du Préfet de l’Eure.
Il s’était rendu en Irlande pour répondre à une promesse d’embauche qui s’est avérée infructueuse. Contrôlé sur le chemin du retour, il a été placé dans un centre de rétention à Ingelsheim en Allemagne. Renvoyé en France le 20 novembre, il a été enfermé aussitôt au Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu. Ses recours ont été rejetés. Sa femme et ses enfants sont accompagnés par le Collectif RESF 27.


 


10 novembre


Troyes (10)


Skender Mjekerzaku,citoyen albanais enfermé au centre de rétention du Mesnil Amelot. Il vit en France, à Troyes depuis août 2009 avec son épouse et ses 4 enfants, 10 ans 1/2, 8 ans, 5 ans, 15 mois dont trois sont nés en France .


Expulsé violemment le 22 novembre. Levé à l’aube, il a été monté de force dans un avion pour Tirana, vraisemblablement ligoté, bâillonné et attaché à son siège selon les méthodes des équipes spécialisées de la police aux frontières.


 


9 novembre


Voiron (38)


Expulsion d’une mère de famille d’origine marocaine qui s’est installée à Voiron il y a environ 2 ans, venant d’Italie où sont nés ses 3 enfants (13, 7 et 5 ans), le mari ayant obtenu la nationalité italienne, elle-même ayant un permis de séjour permanent en Italie, et une demande de naturalisation en cours. Elle a fait une demande de titre de séjour en France et s’est vue assigner en réponse une OQTF. Le mari a une activité professionnelle, l’épouse était déléguée des parents d’élèves à l’école que fréquentent ses enfants, et elle était impliquée dans des activités associatives.


Elle s’est rendue non accompagnée à une convocation du commissariat de Voiron, et là, mise en détention puis conduite à l’aéroport St-Exupéry pour être embarquée dans un vol "d’équipage" (le terme est de la police) vers le Maroc, dont on a appris qu’il était en fait un charter d’expulsés qui avait embarqué une quarantaine de personnes.


 


3 novembre


Rennes (35)


Vol programmé pour Giorgi et sa famille assignés à résidence. Georgi est un lycéen géorgien scolarisé en classe de seconde au lycée Jean Macé de Rennes. Il est arrivé en France avec sa mère en 2011, pour rejoindre son père arrivé en 2009. 


Un petit frère est né en France en 2012, scolarisé en maternelle. Suite à leur demande de titre de séjour, leurs parents ont reçu une obligation de quitter le territoire. Ils sont assignés à résidence avec une obligation de pointage quotidienne à la PAF. 


La préfecture profite des vacances scolaires pour tenter d’expulser cette famille qui vit depuis plus de 6 années en France ! Un vol est programmé pour vendredi 3 novembre


Suite à la mobilisation, le 21 novembre, le préfet suspend l’expulsion jusqu’à la fin de l’année scolaire. 


 


Novembre


Grenoble (38)


Madame NZUZI WANTETE est arrivée en France après avoir fui Kinshasa (République Démocratique du Congo) en septembre 2012, enceinte de 7 mois et accompagnée de ses deux filles d’un premier lit.
Promédy, (12 ans), Merveille (10 ans) et Christevie (né en France, 5 ans) sont tous les 3 scolarisés dans les écoles de Grenoble.
Madame NZUZI WANTETE a obtenu un titre de séjour pour « parent d’enfant français » en 2015. Or depuis février 2016 et sa demande de renouvellement de Titre de séjour, elle a reçu 7 récépissés successifs, puis finalement une obligation à quitter le territoire français (OQTF) en novembre 2017.


Madame NZUZI WANTETE a en outre suivi une formation en Français et connu plusieurs expériences de travail. En 2017, elle était embauchée dans une entreprise d’insertion. Son contrat n’a pas pu être renouvelé à cause de son OQTF.


 



OCTOBRE


25 octobre


Les Ulis (91)


Bekhan Y, MarianaY, Magomed Yet Akhemed Y, le père, la mère et deux petits de 6 et 4 ans, scolarisés, ont été embarqués contre leur gré pour Varsovie. En Pologne, ils risquent fortement d’être renvoyés en Tchétchénie, terre qu’ils fuyaient. Ils sont comme on dit « dublinés » ! Convoqués à la Préfecture de Paris ; ils y sont allés avec les enfants car c’était les vacances de la Toussaint. L’agent administratif au lieu de leur actualiser leur récépissé comme d’habitude, leur a notifié une convocation devant un juge le lendemain en vue de leur expulsion et leur a fait signer les papiers correspondants. Ils ont alors immédiatement été emmenés à Roissy par des policiers qui les attendaient sur place.


21 octobre


Noisiel (77)


Halim lycéen de Terminale STI2D a été séparé de sa famille et enfermé au CRA du Mesnil Amelot, pendant les vacances scolaires. Il est originaire d’Algérie, est arrivé en France en 2015, avec ses parents. Halim est l’aîné d’une famille de quatre enfants, dont le dernier est né sur le sol français. Ses parents font actuellement l’objet d’une procédure de régularisation. Seul Halim est sous le coup d’une procédure d’expulsion. Plus de mille lycéens se sont mobilisés à plusieurs reprises pour lui, avec ses enseignants et la direction de l’établissement.


Libéré le 5 décembre après 45 jours de rétention !


18 octobre


Marvejols (48)


Fouad, jeune « dubliné » au CAO (centre de tri des demandeurs d’asile) de Marvejols, a disparu.


Il avait fui la Libye, été secouru en Méditerranée par la marine italienne. Arrivé en Italie, on lui avait pris ses empreintes digitales de force (menottes, coups, décharges électriques).


Il disait qu’il ne demanderait jamais l’asile en Italie « C’est la mafia et on n’a pas de droits. En France, il y a les Droits de l’Homme » !!!


Depuis 5 mois et demi, sa vie était suspendue, il attendait et s’enfonçait dans la dépression.


Il avait rendez-vous hier matin à la préfecture de Montpellier, il a eu peur, il est parti…


Il est le troisième jeune « Dubliné » qui disparaît de Marvejols.


 16 octobre


Lyon


Alpha, jeune guinéen de 17 ans, élève de Terminale S, placé en garde à vue pour recel de faux et escroquerie. RESF avec ses professeurs et des élèves de son lycée se sont mobilisés devant la PAF hier après-midi pour témoigner de leur soutien.


17 octobre : relâché le soir avec une OQTF sans délai


13 octobre


Belfort (90)

Une famille d’origine albanaise au centre de rétention de Metz


La famille comptera 5 ans d’existence sur le sol français en avril prochain et pouvait espérer bénéficier de la circulaire Sarkozy. Eraldo est en terminale élec. Il doit passer le bac à la


fin de l’année et qui participe aux championnats de France de boxe. Son frère a une place en CFA .


14 octobre : Eraldo libéré, la famille est restée en rétention.


Les Mureaux (78)


KAKLIANI GIORGI père de deux enfants scolarisés, enfermé au CRA de Vincennes. En France depuis plus de 10 ans. Il s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire le 8 avril 2017. Le 7 octobre dernier il s’est vu notifier une interdiction de retour en France d’une durée de 24 mois, qui a cependant était annulé par le tribunal administratif !


11 octobre


Haut-Rhin (68)


Une famille afghane avec trois enfants dont un bébé de 6 mois, a été illégalement enfermée en rétention par le préfet du Haut-Rhin, puis expulsée dans un avion privé spécialement affrété par le ministère de l’intérieur, vers la Finlande. Elle risque désormais une expulsion vers l’Afghanistan.
Alors que la famille avait respecté les conditions d’une assignation à résidence, une dizaine de policiers est venue chercher les parents et leurs trois enfants (deux petites filles de 6 et 11 ans et un bébé de 6 mois) à l’aube dans l’hôtel où ils étaient hébergés.


10 octobre


Nice


M. MASKHADOV, arrêté sur contrôle d’identité en rétention au CRA de Nice. Demandeur d’asile débouté, en France depuis plusieurs années .


M. Maskhadov avait dû fuir la Russie dans des conditions dramatiques, rejoint par sa femme et ses enfants. Eliman est en formation menuiserie, Deni en CM1 et le petit Usouf, né à Nice, est en Maternelle. La sœur de M. MASKHADOV est française.


Le TA a annulé d’office l’IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) car la Préfecture n’avait pas bien rempli le dossier (!) mais n’a pas annulé l’OQTF.


Nîmes (30)


Yaya Soumaourou, 16 ans ½, mineur isolé, enfermé au CRA de Cornebarrieu. Un travailleur social de l’ASE l’a emmené chercher le résultat de ses tests osseux à l’hôpital, et de là, l’a conduit au Conseil départemental du Gard, puis au commissariat où il a passé la nuit. Le lendemain, il a été placé en rétention au CRA de Cornebarrieu, loin de ses soutiens. En France depuis un an, Yaya est en contrat d’apprentissage fleuriste.


Libéré le 16 octobre 2017 au tribunal administratif



OCTOBRE


 



21 septembre


Montpellier -Lyon


Patrick Nguimkeu, 20 ans, arrêté et enfermé au entre de rétention St Exupéry. En France depuis 4 ans, arrivé mineur et pris en charge par l’ASE, puis rejeté pour cause de contestation de minorité. Patrick doit être libéré et pouvoir poursuivre sa formation.


Expulsé le 3 novembre au 42ème jour de rétention


6 septembre


Paris


M. JI Hairong, maçon d’origine chinoise, arrêté lors d’un contrôle d’identité et emmené au CRA de Vincennes. Arrivé en France en 2011 avec sa femme et son fils, aujourd’hui âgé de 19 ans, scolarisé depuis 4 ans, en terminale CAP Restauration , et qui a un rendez-vous à la préfecture le 30 octobre 2017 pour régulariser sa situation.


Libéré le 18 octobre


 


 


4 septembre


Coignières (78)


Monsieur Zoro O. Géorgien, arrêté suite à un contrôle d’identité en voiture, placé en rétention au CRA de Vincennes


Il est arrivé en France le 2 octobre 2012 avec sa femme et leurs 2 enfants, un 3ème enfant est né le 30 août. Leur fils aîné , 15 ans, fait sa rentrée au lycée, et sa sœur est au collège. Il a une demande de régularisation en cours d’étude.


Libéré le 18 septembre après 13 jours de rétention


Lille (59)


Soumah, a été arrêté le jour de la rentrée à la gare de Lille alors qu’il se rendait à son lycée Duhamel à Loos en 2ème année maçonnerie. Depuis, Soumah est au Centre de Rétention administrative de Lesquin. Mineur isolé non accompagné, il faisait partie des jeunes du jardin des Olieux. Sa minorité ayant été reconnue, il a été pris en charge par l’ASE mais à ses 18 ans en décembre, tout s’est arrêté : fin de l’aide sociale à l’enfance, retour à la rue puis obligation de quitter le territoire. Il avait formulé un recours qui devait arriver au tribunal administratif le 20 septembre.


LIBERE le 6 septembre par le juge des libertés, Soumah est de retour dans sa famille d’accueil bénévole


 


Pezenas (34)


Mahmoud Essed, algérien, en rétention au CRA de Sète. Expulsion annoncée pour le 8 septembre. En France depuis plusieurs années, père de quatre enfants nés dans l’Héraut. Trois d’entre eux sont scolarisés à Pézenas. Sa femme est en situation régulière, titulaire d’un titre de séjour de 10 ans


Expulsé le 7 septembre


 



SEPTEMBRE 2017


 



27 août


Besançon


Daris, 7 ans, se noie dans une piscine. La Préfecture refuse un laisser passer écrit à sa mère, demandeuse d’asile déboutée, document nécessaire pour qu’elle puisse revenir sans difficulté auprès de sa famille, après être partie au Kosovo enterrer son enfant, selon la tradition. Pétition, mobilisation. Le préfet fait savoir oralement « qu’il ne s’opposera pas »....


24 août


Noyon (60)


Tentative d’expulsion d’Olgha assignée à résidence, la police est venue la chercher à son domicile pour l’emmener à Roissy. Elle était absente ainsi que son mari, la Police a forcé la porte. Olgha fui la RDC pour échapper à un mariage forcé en 2013, a obtenu un CAP au lycée de Compiègne et s’est mariée en 2015 avec un compatriote en situation régulière. Elle a reçu un refus de titre de séjour Vie privée et familiale, accompagné d’une OQTF.


23 août


Bordeaux


Grève de la faim de 7 retenus au Centre de rétention, en protestation contre leur rétention et les conditions indignes de celle-ci.


18 août


Briançonais , passages de la montagne frontalière par les exilés au col de l’Echelle


Accident très grave dans la nuit du 18 au 19 août, vers 1h du matin : deux exilés ont chuté d’une quarantaine de mètres dans un ravin rocheux, en tentant d’échapper à un contrôle de gendarmerie.


Le secours a nécessité l’intervention d’une unité spécialisée de secours en montagne (raideur, blocs instables, chutes de pierres…). L’un des deux blessés est toujours hospitalisé dans un état grave. Le procureur a annoncé une enquête mais la politique de chasse à l’homme continue et d’autres accidents se produisent et se produiront immanquablement. Jusqu’où ira-t-on ?


11 août


Besançon (25)


Anisa, 5 ans, Elissa, 1an ½, 2 fillettes albanaises et leurs parents arrêtés et amenés au centre de rétention du Mesnil Amelot. Arrivés en juillet 2017, ils obtiennent un rendez-vous pour déposer leur demande d’asile pour la fin septembre. Tous les recours épuisés, l’expulsion est programmée au 21 août. Mobilisation et pressions sur le ministère. L’expulsion du 21 août est annulée, la demande d’asile examinée, puis rejetée.


Libérés le 25 août , sur décision du Préfet, et mis hors du CRA dans l’instant, enfin emmenés sous un abribus avec les enfants et les paquets, par une pluie diluvienne.


 


Belfort

(90)


Placement en rétention au CRA de Metz de la famille USOYAN, 4 enfants de 2 ans à 6 ans, en vue d’une reconduite à la frontière.


Les 4 enfants sont nés sur le sol Français.


Les parents ont toujours participé aux activités de Resf, Samvel avait une promesse d’embauche.



AOÛT 2017


 



24 juillet


Lille (59)


Une famille de huit personnes, dont quatre enfants âgés de 5, 7, 14 et 16 ans, enfermée en rétention par le préfet du Nord. La situation de cette famille, potentiellement française, dépasse l’entendement.


La famille a été arrêtée au petit matin à leur domicile, un presbytère prêté par la mairie, par une trentaine de policiers, conduite au Mesnil-Amelot (77) pour être enfermée en rétention, afin d’être expulsés vers le Portugal. Le lendemain matin, la police aux frontières les emmène à l’aéroport pour l’expulsion, via deux vols différents. Mais c’était sans compter l’oubli des documents de voyage : impossible de monter dans l’avion. La famille est reconduite en rétention et patiente derrière les barbelés, entourée de policiers. Les parents tentent de calmer leurs enfants très choqués.


L’absurdité de la situation ne s’arrête pas là. L’arrière-grand-père a été naturalisé français en… 1878. De génération en génération, le reste de la famille pourrait également être de nationalité française ; un tribunal est saisi de cette question et devrait se prononcer avant fin septembre 2017.


5 juillet


Annonay (07)


Garik KHACHATRYAN a été interpellé le 1er juillet dans un verger en train de cueillir des fruits. Il s’est rendu de son plein gré à la gendarmerie deux fois . Le 5 juillet, il a été retenu et transféré au centre de rétention administrative de Lyon Saint Exupéry.
Garik a fui son pays, l’Arménie, alors qu’il y menait une vie aisée et avait une bonne situation professionnelle, car il y était en danger du fait de son engagement politique. Arrivé en France en avril 2014, avec sa compagne et sa fille aujourd’hui âgée de 5 ans.
Sa demande étranger malade pour troubles post traumatiques a été rejetée malgré un avis favorable de l’Agence Régionale de Santé. Il a une promesse d’embauche argumentée et avec l’accord de l’employeur pour acquitter les taxes OFII. Mobilisation de soutien à Annonay en sa faveur. Le soir, il tente de se suicider.


Expulsé en Arménie le 10 août, il est arrêté et depuis emprisonné.



JUILLET 2017


 



28 juin


Bagnolet (93)


Huiling CAO, jeune femme chinoise de 32 ans arrêtée suite à un contrôle sur son lieu de travail et enfermée au centre de rétention de la Cité à Paris.

Mère d’une enfant de 9 ans, enceinte de quatre mois, le 14 juillet, elle refusait d’embarquer. Une semaine plus tard, désespérée, elle faisait une tentative de suicide, s’ouvrant les veines du poignet. Conduite en urgence à l’hôpital, elle était sauvée et… immédiatement ramenée au CRA. Forte mobilisation et protestations.


24 juillet : Libérée et assignée à résidenceelle est astreinte à pointer deux fois par semaine au commissariat avec, à chaque fois, le risque d’être arrêtée et conduite à l’avion.


10 août : l’assignation à résidence de Huiling CAO est levée ainsi que son obligation de pointer au commissariat. La préfecture du 93 a l’obligation de réétudier son dossier dans un délai de deux mois et, en attendant, de lui délivrer une autorisation de séjour. Enfin, une somme de 1000 Euros est versée à Huiling Cao pour couvrir ses frais d’avocat.


 


23 juin


Romainville (93)


Mohamed COMPA, 22 ans, lycéen, retenu au Centre de rétention de Plaisir (78). Il a passé son bac cette année. Il est scolarisé au lycée Liberté de Romainville.


 


19 juin


Epernay (51)


Davit Kosakyan en France depuis 4 ans, assigné à résidence pendant 2 mois, est prévenu qu’il sera expulsé le 27 juin. Sportif de haut niveau (arts martiaux : judo et MMA(mixed martial arts), de nationalité arménienne, il vivait avec sa famille en Russie où il a été victime d’oppression, de chantage, de coups, blessures physiques et morales. Ses demandes d’asile n’ont pas abouti et tous les recours ont été épuisés ! Très apprécié à Epernay, il a reçu le soutien de nombreux citoyens.


15 juin


Ivry sur Seine (94)


Mme Guofen ZHU LAMA, interpellée à Paris et placée en rétention au CRA Cité. Chinoise, elle est mariée et mère d’un adolescent de 17 ans, en 2nde au lycée Paul-Valéry à Paris. Son mari, réfugié cambodgien, a une carte de résident. Le 20 juin, Mme ZHU a fait un malaise et a été conduite à l’hôpital Cochin puis reconduite au centre de rétention.


Libérée le 28 juin, par le Juge des Libertés


8 juin


Lyon


Djelil, mineur ivoirien, envoyé au CRA Saint Exupéry après une 2ème convocation à la PAF, il avait passé des tests osseux il y a 3 semaines. Il est soupçonné d’avoir fraudé sur son âge.


Djelil, venu de Côte d’Ivoire, est un rescapé de la route si dangereuse par la Libye où il a connu la prison aux mains de bandits qui voulaient une rançon, puis la traversée de la Méditerranée dans un canot pneumatique qui prenait l’eau. Il risque d’être expulsé en Italie.


Après 3 semaines de rétention et de nombreuses mobilisations, Djelil a été expulsé vers Venise le 3 juillet, identifié majeur en Italie et abandonné dans la gare de Venise.


7 juin


Metz


Adelisa, lycéenne en Bac Pro au lycée René Cassin de Metz, en France avec sa famille depuis 4 ans et 11 mois. 


Expulsée au Kosovo



JUIN 2017


 



31 mai


Grenoble


Mamadou Barry, guinéen, en France depuis 3 ans, arrêté alors qu’il rendait visite à des amis, enfermé le lendemain au CRA Saint-Exupéry de Lyon. Attaché à la culture française, il a entamé des études à l’université Stendhal dans le but de devenir créateur de spectacles. Il a aussi participé à des spectacles sur les migrations. Ses demandes de séjour ont toutes été refusées.


Il a pu refuser d’embarquer le 20 juin.


 


30 mai


Amiens


Da Costa MALONGUI , arrêté à Paris et placé au Centre de Rétention Administratif de Vincennes, marié et père de deux enfants de 4 et 2 ans .


Il est arrivé en France en 2009 en tant que mineur. Il a été pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil Général de la Somme et s’est beaucoup investi dans les formations professionnelles de maçon-couvreur avec un statut d’étudiant. Très apprécié, son patron l’a maintes fois sollicité et reconnu comme quelqu’un de courageux, (puisqu’il faisait le trajet Amiens-Paris quotidiennement). Il est aussi volontaire à la Croix-Rouge d’Amiens.


Les diplômes une fois obtenus, il a demandé le statut de salarié pour assurer les charges de sa famille.


Expulsé le 28 juin en Angola, après un mois de rétention, sa femme et ses deux enfants restent seuls et sans ressources.


23 mai


Vitry sur Seine


Diabaté Mamadou, placé en centre de rétention de Vincennes. Malien, en France depuis 1999, il est père de 3 enfants nés en France. L’aînée est scolarisée en CP et sa cadette en grande section de maternelle scolarisés. Il a été arrêté lors d’un contrôle d’identité sur le fondement d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en date du 17 juin 2016 de la préfecture de police de Paris.


Libéré le 30 mai


 


21 mai


Gers(32)


Kubyri Navaldo, albanais, est actuellement détenu au Centre de Rétention de Cornebarieu.


Son seul crime : vouloir vivre avec sa femme et leurs deux enfants âgés de 1 an et 2 ans et demi, auprès de sa mère, en situation régulière, malade.


 Il a refusé le 5ème jour d’embarquer mais risque à tout moment d’être expulsé.


 


18 mai 2017


Auxerre Paris


Bibiche MUNDELE, congolaise, interpellée à son domicile le 18 mai 2017 et placée en rétention au Palais de justice de Paris. Mère de quatre enfants, en France depuis 2012, elle était assignée à résidence après un refus de titre d’étranger malade. Son compagnon, ressortissant congolais, a été placé en rétention en février 2017 et libéré le 43ème jour pour raisons médicales.


Libérée le 22 mai 2017 par le JLD


 


9 mai


Morangis (91)


Ando Atanasyan, arménien, enfermé au CRA du Mesnil Amelot. En France depuis 8 ans, il est père de 2 enfants dont l’une scolarisée en moyenne section. 


 


5 mai 2017


Marvejols


Arafat, jeune majeur afghan, risquait d’être renvoyé en Bulgarie, un pays où les demandeurs d’asile subissent maltraitances, violences, tortures, traque, enfermement…Convoqué à la préfecture pour… la veille, il n’a pas attendu que la police lui apporte une nouvelle convocation. Un autre jeune du foyer, Hafizullah, a été arrêté à la gendarmerie et expulsé quelques jours auparavant. 


Il n’était pas en état d’attendre cette convocation, il s’est enfui quelque part en Europe.



MAI 2017