92 - Hauts-de-Seine

Dans les Hauts-de-Seine, de plus en plus de jeunes apprentis étrangers menacés d’expulsion

Dans le département des Hauts-de-Seine, de plus en plus de jeunes majeurs étrangers, arrivés mineurs en France, reçoivent des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) malgré leur scolarisation et même, souvent, des promesses d’embauche. Les associations dénoncent un acharnement des autorités.

Samedi 2 juillet, Resf a organisé un pique-nique dans le parc de Sceaux pour soutenir les jeunes apprentis étrangers qui ont reçu une OQTF.

L’heure du déjeuner approche ce samedi 1er juillet et les pelouses du parc de Sceaux sont constellées de nappes de pique-nique. La section des Hauts-de-Seine du Réseau éducation sans frontière (Resf) a profité de cette journée ensoleillée pour convier bénévoles et jeunes étrangers à un grand pique-nique.

Ce moment de "convivialité militante" est le bienvenu car l’ambiance est plutôt morose ces derniers mois. Depuis 2020, les cas de jeunes étrangers majeurs, arrivés mineurs en France, et visés par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) dès leur majorité, explosent. Entre 70 et 80 jeunes sont concernés depuis un an et demi dans ce riche département de l’ouest parisien, selon RESF. Tous sont pourtant protégés d’une expulsion, en théorie : ils ont signé un contrat "jeune majeur" avec l’Aide sociale à l’enfance (ASE), leur permettant de prolonger leur prise en charge par le département jusqu’à leurs 21 ans.

La situation n’a pas toujours été celle-là. "Avant octobre 2020, pour les jeunes de l’ASE, on avait que deux ou trois OQTF par an", se souvient Armelle Gardien, membre de Resf 92.

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