Nanterre (Hauts-de-Seine), ce samedi 15 février. Au micro, les jeunes ont insisté sur l’importance de leurs soutiens et sur les obstacles qu’ils sont parvenus à dépasser. LP/David Livois
Quand, il quitte sa Côte d’Ivoire natale, en 2017, pour la grisaille de la région parisienne, Mohamed, 16 ans à l’époque, n’avait nulle part où se réfugier, ni personne vers qui se tourner. Sept ans plus tard, le jeune homme est devenu agent polyvalent à l’hôpital du Vésinet, dans les Yvelines, et occupe une chambre d’un foyer de jeunes travailleurs (FJT) du XXe arrondissement de Paris.
Cette réussite, qui ponctue un parcours parfois douloureux, le jeune homme est venu la partager ce samedi à Nanterre (Hauts-de-Seine), avec d’autres mineurs étrangers non accompagnés. Des jeunes que le Réseau éducation sans frontières (RESF) a choisi de réunir ce jour à l’Agora de la ville, afin de célébrer leurs petites victoires et leurs grands espoirs, alors même que la justice vient d’ordonner l’évacuation de la Gaîté Lyrique, occupée depuis deux mois par des mineurs isolés qui luttent pour leurs droits à un logement digne, à la santé et à l’école. « De l’espoir, il en faut, sourit, sans la moindre amertume, Mohamed. Car on passe parfois par des moments très difficiles... »
L’intéressé en sait quelque chose : « À mon arrivée, je suis resté près de huit mois à la rue... » » souffle-t-il. Une période d’errance qui ne l’a pas empêché de se rapprocher de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), où il a été, une fois identifié, « assez vite » pris en charge. « Ils m’ont d’abord envoyé un peu partout, glisse-t-il...