A Paris des élu(e)s ont ouvert leurs mairies (20°, 12°, 13°, et bientôt 19° et 3°) et ont présidé des baptêmes républicains, suite à la demande, entre autres, du Réseau Education Sans Frontières, de la FCPE, de la Ligue des Droits de l’Homme, du Conseil de la Jeunesse, des comités de soutien qui se sont créés dans le établissements scolaires. Dans d’autres villes, ces parrainages s’organisent également… L’idée c’est que dans les 36000 communes de France, cette action symbolique puisse se réaliser, laissant de côté, les « petites » phrases des gouvernants et du Ministre de l’Intérieur, et redonnant du corps à notre conception républicaine d’accueil et d’asile qu’a toujours été la France.
Lors de ces manifestations, Le Maire ou son Adjoint accueille dans sa mairie, dans sa ville et finalement dans notre république, ces personnes sans - papiers comme citoyen à part entière. Une attestation* de parrainage leur est remis avec le logo de la ville. C’est le premier papier pour la personne sans papier qui lui permet de circuler plus tranquillement. Nous avons constaté, à Paris et ailleurs, qu’aucune des familles et qu’aucun des jeunes parrainés n’a été expulsé. Certains ont vu leur situation administrative se résoudre dans des délais très courts après le parrainage (familles du 20°).
La présence des marraines et parrains comme témoins et comme soutiens est essentielle. Elle constitue le ciment de cette solidarité et donne à cet événement une dimension très chaleureuse, festive, mais aussi politique.
- C’est permettre à cette personne d’échapper à la fatalité qui voudrait qu’elle doive rester dans l’ombre et vivre dans la peur.
- C’est attester publiquement que cette personne crée réellement des liens et tisse des réseaux d’amitié au sein de notre société.
- C’est un acte de vigilance et de résistance face à une politique d’exclusion, de non-respect des personnes et de renvoi au pays.
- Ce n’est pas un engagement de prise en charge matérielle, financière, de logement et juridique (tout ce travail se réalise au sein des associations)
Il est certain que le parrainage constitue une gêne terrible pour les gouvernants et les Préfectures, quoi de plus incommodant que d’expulser une personne sans papiers, connu d’une mairie, de parrains et marraines et d’organisations syndicales et associatives.
Donnez davantage de force à notre action en nous rejoignant auprès d’un sans - papiers.
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