A Marseille, ces dernières semaines, 8 personnes sont mortes, 2000 délogées en urgence, beaucoup attendent encore une véritable solution ; des centaines de logements menacent toujours de s’effondrer… Cela s’ajoute à un très ancien scandale : près de 14 000 personnes n’ont pas de domicile fixe, et parmi elles, quantité sont à la rue ou obligées à se loger dans des squats sordides.
Pour les personnes sans papiers, c’est la double peine : le plus souvent exploité.e.s par des logeurs sans scrupules, pris dans l’étau de la peur du fait de leur situation administrative, elles ne peuvent signaler un logement insalubre ou dangereux, ni un propriétaire véreux. Elles sont soumises au chantage de la dénonciation avec le risque d’être enfermé.e.s et obligé.e.s de quitter le territoire et retourner dans leur pays où , bien souvent, elles n’ont plus d’attache ou sont en danger.
Aujourd’hui, l’Etat et les collectivités n’assument plus leur responsabilité face à cette situation.
L’Etat et la Mairie de Marseille ont laissé les immeubles se dégrader depuis de nombreuses années et n’ont pu prévenir les morts de la rue d’Aubagne, ni éradiquer les logements indignes qui font la fortune de leurs propriétaires (dont certains élus qui profitent de la situation !).
Des solutions radicales sont trouvées par les citoyens pour sauver ces jeunes ou des familles avec des enfants (pour certains, nouveau-nés). Aujourd’hui, un immeuble est occupé à Saint Just pour mettre à l’abri tous ces êtres humains qui voient leur droit à un logement décent bafoué !
Ces solutions ne peuvent être que transitoire. Une vraie politique de logement doit être élaborée en concertation avec les personnes concernées mais aussi les associations et collectifs qui mettent en avant les principes d’hospitalité et d’accueil inconditionnel auxquels nous sommes attachés.
Le logement est un droit pour toute personne quelque soit sa nationalité et son statut administratif !
C’est un même combat qu’il faut mener ; nous sommes tous concernés par ce qui se passe dans notre ville !Tout être humain doit pouvoir vivre dans des conditions dignes et dans le respect de ses droits !
Nous vous appelons nombreuses et nombreux à rejoindre la Grande Marche avec tous les collectifs des quartiers le 2 février à 14h au Cours Julien
Le collectif EGM de Marseille - Le collectif contre la loi asile-immigration
RDV angle cours Lieutaud / bd Salvator