Hauts-de-Seine : une centaine de mineurs isolés étrangers cherchent un lycée

Un mois après la rentrée, le Réseau éducation sans frontières (RESF) accompagne 142 jeunes en attente d’une place dans un établissement du département.

La rentrée est passée depuis près d’un mois. Depuis, tous les matins, Rabby regarde les élèves rejoindre leur lycée depuis sa chambre d’hôtel à Clichy-la-Garenne. Il est arrivé en France l’an dernier, à 15 ans, depuis le Congo. Mineur isolé, il a été placé à l’hôtel par les services de l’aide sociale à l’enfance au printemps dernier.
Placé par décision de justice, il a passé une évaluation de son niveau de français et de son niveau scolaire au centre d’information et d’orientation. Avant l’été, il a formulé plusieurs vœux pour la rentrée : un CAP vente, commerce ou plomberie.
« Ça me stresse d’attendre. Je me réveille tôt, mes amis partent à l’école et moi je n’ai rien à faire toute la journée. Je m’ennuie. Après ce qu’on a vécu, on a besoin d’aller à l’école », décrit Rabby. Derrière lui, Oumar et Adam, venus de Guinée, approuvent ses paroles. « Nous on veut aller à l’école, apprendre un travail », répètent-ils.

La scolarisation, critère essentiel pour obtenir un titre de séjour

Sans réponse, ils se sont retrouvés ce mardi matin devant les services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) à Nanterre, avec des militants du Réseau éducation sans frontières (RESF).

« Nous accompagnons 142 mineurs isolés étrangers sans affectation dans le département, et ce sont uniquement ceux qui nous ont sollicités par le bouche-à-oreille, décrit un des associatifs. Ils ont 16-17 ans, tous sont pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. » La plupart dorment dans des hôtels de Clichy, Colombes, Nanterre et Montrouge.

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