Immigration : les fausses solutions
[ 30/10/08 ]
IMMIGRATION : FANTASMES ET RÉALITÉS par Danièle Lochak et Carine Fouteau Ed. Le Cavalier Bleu, 168 pages, 21 euros.
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Plus loin, les auteurs dénoncent aussi le codéveloppement comme solution aux problèmes de l’immigration :« Il est bien établi que, loin de tarir les migrations, le développement, au moins à court et moyen terme, les encourage. » De même, le livre revient sur l’opinion souvent répandue selon laquelle les immigrés coûtent à la société et viendraient profiter des aides sociales. En réalité, les immigrés coûtent peu, voire rien, à l’Etat en matière d’éducation puisqu’ils arrivent déjà formés sur le territoire. En outre, la population immigrée compte moins de retraités et davantage d’actifs que la population dite « native ». Une étude menée en Grande-Bretagne a montré que l’activité des travailleurs immigrés avait contribué à hauteur de 15 à 20 % du PIB entre 2001 et 2006. En France, malheureusement, les études sur le sujet sont quasiment inexistantes.
Le grand mérite du livre est de battre en brèche plusieurs idées reçues sans toutefois que des alternatives très concrètes soient apportées à la politique qui a dominé les trente dernières années.
Dans une optique proche (les deux auteurs sont d’ailleurs des contributeurs de l’ouvrage cité plus haut), le livre de Danièle Lochak et Carine Fouteau permet de faire un point très complet sur les dernières évolutions du droit des étrangers : comment devient-on français en 2008 ? Quelles sont les dernières législations ? Les différents titres de séjour ? Illustré par des interviews d’historiens, de chercheurs, mais aussi de chefs d’entreprise, le propos explique bien les difficultés rencontrées par les immigrés pour travailler, mais aussi se loger, se soigner, ou tout simplement vivre en famille. Une fois ce constat dressé, quelles solutions proposées ? Pour Danièle Lochak, « il n’y pas d’alternative à l’ouverture des frontières (...) les migrations sont inéluctables. » Les problèmes de « capacités d’accueil » (logements, places dans les écoles) ou de retombées négatives sur l’emploi sont un peu trop rapidement balayés d’un revers de main, mais le propos n’en reste pas moins réaliste. Le fait de dresser des barrières à l’entrée des Etats ne pourra jamais endiguer une immigration qui devrait grossir encore dans les années à venir, sous l’effet notamment des réfugiés « climatiques » ou « environnementaux », que l’ONU fixe à 50 millions dans les cinq prochaines années.
M. B.
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