18 décembre est la Journée Internationale des Migrant·e·s. Cette journée internationale est la date anniversaire de la signature de la « Convention sur les droits des travailleur.ses migrant.es et des membres de leur famille ». Elle est actuellement la charte la plus protectrice, mais aucun pays européen ne veut la signer, reconnaissant ainsi qu’ils la bafouent.
C’est également l’anniversaire de la publication de la Charte Mondiale des Migrant.es initiée à Marseille, proclamée il y a 10 ans sur l’ile de Goré, au Sénégal : https://grdr.org/L-integrale-de-la-charte-mondiale,389 , la seule charte ayant été écrite par des migrant.es de tous les continents.
Les deux mettent l’accent sur le respect de tous leurs droits fondamentaux, à commencer par la reconnaissance de l’humanité première de ces personnes.
Cette année la journée de manifestations en solidarité avec les migrant·e·s et Sans-papiers se tiendra dans le contexte de la circulaire envoyée par Gérald Darmanin aux préfets le 17 novembre et de l’annonce d’une nouvelle loi contre l’immigration prévue pour le premier trimestre 2023 avec une volonté affichée de « rendre la vie impossible aux migrant·e·s ».
Ce projet de loi développe une logique qui s’attaque à tou·te·s les étranger·e·s (via notamment l’extension de la double-peine), à tou·te·s les travailleuses et travailleurs (en normalisant des conditions de travail et de ressources indignes) et à toute la société (développement de la logique raciste et sécuritaire).
D’où l’importance d’une mobilisation massive comme première étape de l’opposition à ce projet de loi.