L’Est Républicain (Besançon) / « Où est la Poste Battant ? »

 ? Étranger, sans rendez-vous » est une BD qui narre l’arrivée d’un réfugié à Besançon.
À découvrir lors des semaines contre le racisme.

Doubs - Besançon - BESANÇON - Société


Inauguration hier à Besançon des semaines d’éducation contre le racisme. Le rendez-vous avait lieu au centre
Nelson-Mandela à Planoise. L’après-midi, des classes du lycée Tristan- Bernard ont assisté à la projection du film « Le plafond de verre » de Yamina Benguigui. À l’issue, des débats passionnants avec Mustapha Karmoudi et Philippe Gadard.

Quelques heures plus tard, Annie Ménétrier, la toute nouvelle conseillère déléguée à la lutte contre les discriminations, lance l’inauguration officielle. Les discours ont lieu au premier étage, lieu où Didier Viode, plasticien, expose ses toiles et les planches originales d’une bande dessinée qu’il a créée. Les toiles représentent des ombres qui marchent et cherchent leur chemin. La BD aborde le premier jour passé en France, à Besançon, d’un réfugié de Côte d’Ivoire. Il cherche la Poste Battant et se heurte pour la première fois aux gens pressés, à l’indifférence, mais aussi à l’amitié.

Didier Viode est originaire du Bénin. Après avoir étudié à l’institut national supérieur de l’Art et de l’Action culturelle
d’Abidjan, il est venu aux Beaux-Arts de Besançon. Il s’inspire de la société et de son expérience de l’immigration
pour créer. « J’ai appelé cette bande dessinée « Etranger sans rendez-vous » pour évoquer ce que vivent les étrangers à la préfecture. Il y a les étrangers avec rendez-vous et il y a les étrangers sans rendez-vous. »

Didier Viode espère publier son travail. En attendant, c’est avec plaisir qu’il le présentait hier soir aux Bisontins venus pour ouvrir les semaines d’éducation contre le racisme.

Après les arts graphiques, place au spectacle. Petits chants de jeunes de l’espace Jeunesse, contes africains sur la tolérance par Valérie Hincelin accompagnée d’un percussionniste. Et théâtre avec « Les Patates », présentée par les « Marceline », d’après l’album de Lionel Le Néouanic, avec l’Asep. « C’est l’histoire de deux familles de patates », expliquent Émilie et Toinette. « Il y a les belles de Fontenay et les patates douces. » Au début, cela ne se passe pas très bien. Ensuite, une histoire d’amour qui se noue entre le fils de l’un et la fille de l’autre fait évoluer les choses. « Les deux familles vont apprendre à se connaître et se comprendre. »

Les Bisontins ont jusqu’au 31 mars pour participer aux rendez-vous des semaines d’éducation contre le racisme.
Moments de réflexion, rendez-vous festifs ont lieu dans tous les quartiers. Tout le programme sur www.besancon.fr

Éric DAVIATTE

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