Abdoul, 19 ans, est arrivé en France en 2021, après un parcours difficile à travers l’Afrique et la mer, pour rejoindre sa maman, résidente, et ses soeurs aînées, régularisées.
Tout se passe bien : Abdoul n’a qu’un but, les études. Il intègre le lycée Georges Brassens d’Evry-Courcouronnes en Seconde générale. Sa scolarité est très sérieuse, ses professeurs le félicitent. Il prépare pour juin 2025 son baccalauréat général et a des projets d’avenir bien spécifiques : un BTS en mécatronique, discipline qui le passionne.
La maman travaille beaucoup, comme aide-soignante, pour donner une éducation de qualité à ses cinq enfants. Abdoul obtient un DCEM (document de circulation pour étranger mineur). L’avenir s’annonce donc sans souci.
C’est sans compter sur la cruauté de la Préfecture de l’Essonne.
Le 22 janvier, Abdoul obtient un rendez-vous pour déposer son dossier de demande de régularisation "Jeune Majeur" à la Préfecture d’Evry. Il reçoit un récépissé Vie Privée et Familiale. Mais dès le 9 avril, la Préfecture lui inflige une OQTF, avec un délai d’un mois pour quitter le territoire, alors qu’il doit passer son Bac fin juin. La Préfecture est sans pitié ! Comme d’habitude, le principal argument est l’absence de visa long séjour. Tout le reste : vie de famille, études sérieuses, est nié.
Nous, étudiants, enseignants, simples citoyens, ne pouvons admettre qu’Abdoul ne puisse pas passer son baccalauréat. Nous exigeons de la Préfète de l’Essonne qu’elle abroge l’OQTF d’Abdoul, pour qu’il passe son baccalauréat, poursuive sa vie en France auprès de sa mère, de ses soeurs, de ses camarades et qu’il puisse faire les études supérieures auxquelles il aspire.