La jeune fille et le nègre, de Judith Vanistendael (BD)

Premier volet d’un diptyque, La Jeune Fille et le Nègre, est une histoire d’amour entre Sophie, une jeune belge, étudiante en économie et Abou, un demandeur d’asile togolais. Mais, pour une fois, c’est à travers les yeux d’un père et d’une mère que cet amour-là nous est conté.
Le sujet sensible des sans-papiers est abordé ici par le biais d’une chronique familiale. Judith Vanistendael montre comment la méfiance, voire l’hostilité initiale, s’estompe peu à peu pour faire place à d’autres sentiments.

La longue marche d’un demandeur d’asile

Sophie, une jeune femme bruxelloise, tombe amoureuse d’Abou, un demandeur d’asile togolais. Le couple aménage dans la maison des parents de la demoiselle, qui réagissent à cette idylle avec une certaine circonspection. Mais quand Abou se trouve menacé d’expulsion, le mariage apparaît comme l’unique moyen légal qui lui permettra de rester en Belgique...
Premier volet d’un diptyque, cet album passionnant, largement autobiographique, relate les événements du point de vue du père de Sophie, un journaliste spécialisé dans les affaires internationales. Le deuxième tome, à paraître, reviendra sur les mêmes faits du point de vue de Sophie elle-même.
Un ouvrage qui traite, avec humour et sans complaisance, du drame des sans-papiers et des réfugiés politiques.

Un talent héréditaire

Judith Vanistendael est la fille du célèbre écrivain, poète, essayiste bruxellois Geert van Istendael. Née à Louvain, elle a déménagé à Bruxelles à l’âge de cinq ans.
Après des études à Sint-Lukas dans la classe de Johan De Moor et Nix, elle a fait un début remarqué dans la bande dessinée avec De maagd en de neger (titre original de La Jeune fille et le nègre), paru chez Oog & Blik en 2006. Geert van Istendael s’est, pour sa part, libéré de ses sentiments à l’égard de cette expérience familiale dans la nouvelle Bericht uit de burcht.



ACTES SUD, 17€