R. est scolarisé à l’école à Paris depuis juin 2020. Déboutée du droit d’asile, sa famille est menacée d’expulsion du territoire français et est convoquée devant le tribunal début mars.
Les conséquences d’une expulsion seraient désastreuses tant pour la famille que pour notre élève. Tous les progrès qu’il a faits et les liens qu’il a tissés avec la communauté scolaire seraient anéantis du fait de cette expulsion. Et comment expliquer une telle décision à ses camarades de la classe et de l’école ?
Nous, personnels enseignants et non enseignants de l’école et parents d’élèves ne pouvons l’accepter. Nous défendons le droit à l’accès à l’école pour tous et toutes et le respect de l’article 3 de la convention internationale des droits de l’enfant qui stipule que "Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, L’INTERÊT SUPÉRIEUR DE L’ENFANT doit être une considération primordiale."
L’intérêt de R. et de ses frères n’est pas qu’ils soient renvoyés de force dans un pays où la sécurité de leurs parents est en danger. L’intérêt de ces enfants est de pouvoir continuer à vivre ici avec leur famille parmi nous en toute sécurité. Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, Monsieur le Préfet, d’annuler l’obligation de quitter le territoire français de la famille et de lui délivrer un titre de séjour qui lui permettra de continuer à vivre avec nous.