92 - Hauts-de-Seine

Le Parisien : Hauts-de-Seine : une hausse « préoccupante » d’expulsions de mineurs isolés après leurs 18 ans

Réseau éducation sans frontières 92 recense une cinquantaine de jeunes pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance qui sont visés par une obligation de quitter le territoire depuis la mise en place, fin 2020, de l’examen anticipé de leur situation administrative avant leur majorité.

par Marjorie Lenhardt
Le 29 novembre 2021 à 07h25

« Jusqu’à présent, leur dossier était traité avec une certaine bienveillance, aujourd’hui on a l’impression que c’est inversé et qu’il y a une suspicion systématique. » Depuis la rentrée 2020, le Réseau éducation sans frontières (RESF) des Hauts-de-Seine s’inquiète d’une augmentation « exponentielle » du nombre d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) avec interdiction de retour prononcée à l’égard de jeunes majeurs pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) des Hauts-de-Seine, pour certains depuis leurs 14 ou 15 ans.

Les cas récents d’Émeraude, apprentie en gestion/administration, ou de Moctar, apprenti boulanger, qui ont été soutenus massivement par pétition ou par leur employeur ne sont pas des exceptions. Le collectif qui a manifesté à la Sorbonne samedi 20 novembre a connaissance d’une cinquantaine de jeunes menacés d’expulsion depuis octobre 2020. « Nous avons plus d’OQTF en un an que de 2006 à 2020. Les jeunes de l’ASE semblent devenir un vivier pour accroître le nombre d’OQTF, estime Armelle Gardien, membre de RESF 92. Il y a aussi presque systématiquement une interdiction de retour sur le territoire français. Avant cela ne concernait que les jeunes qui avaient commis des délits ».

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