92 - Hauts-de-Seine

Le préfet du 92 expulse une mère de famille de Montrouge, la séparant de ses trois enfants.

Arrêtée au commissariat au moment d’un pointage, enfermée en centre de rétention pendant 30 jours, une mère de trois enfants est expulsée au Pérou.

Jacqueline Carmen A., de nationalité péruvienne et infirmière de son métier, vit à Montrouge depuis trois ans. Ses trois enfants, 7, 17 et 22 ans, ont enfin pu la rejoindre en janvier 2022, et ont été scolarisés depuis à l’école élémentaire Buffalo pour Hans Gabriel et au lycée Jean Monnet pour Maju.
Le 27 février dernier, à la suite d’un différent familial sans gravité, Jacqueline Carmen A. est amenée au commissariat de police de Montrouge, où le préfet des Hauts de Seine lui notifie une obligation à quitter le territoire français (OQTF) avec interdiction de revenir dans l’espace Schengen pendant un an. Dans l’arrêté, l’administration mentionne ses enfants mineurs vivant en France mais, quelques lignes plus loin, explique que son expulsion ne portera pas une « atteinte disproportionnée à sa vie familiale ».

En attendant, elle est assignée à résidence et doit pointer chaque semaine au commissariat. Une mesure qu’elle respecte et qui est renouvelée au 45ème jour.
Le 5 mai, elle est arrêtée au commissariat et enfermée au centre de rétention administrative du Mesnil Amelot, toujours sur décision du préfet des Hauts de Seine.
Le 7 mai, le juge des libertés et de la détention (JLD) la maintient en rétention. Un premier vol est prévu le 10 mai, mais Jacqueline Carmen A. refusant de faire un test PCR, elle reste en rétention.

Avant même de passage devant le 2ème JLD (délai de 28 jours après le 1er), le 1er juin, Jacqueline Carmen A. est expulsée, sans avoir pu dire adieu à ses enfants et ses proches, ni prendre argent et effets personnels. Menottée, encadrée de deux policiers, comme une dangereuse criminelle !

Nous dénonçons le détournement des dispositions relatives à l’assignation à résidence, la brutalité et l’indignité de cette expulsion, le non-respect du droit des enfants à vivre en famille et en sécurité.
Nous demandons le retour le plus rapidement possible de Jacqueline Carmen A. auprès de ses enfants et de ses proches