Maëlys et le joueur d’échecs, par Antoine Blocier et les élèves du collège Kervihan de Fouesnant (29)

« Maëlys et le joueur d’échecs »

Roman écrit par Antoine Blocier

Et les élèves du collège Kervihan de Fouesnant

Illustrations de Damien May

Editions Krakoën

214 pages

Février 2014

Des enfants d’abord….

J’avais découvert Maëlys et ses amis dans le premier roman de la série écrit par l’auteur et relatant l’histoire de l’accueil réservé à une famille de Roms….Nous avions sympathisé, d’autant plus que la rencontre avec ces enfants différents avait permis à chacun de modifier son regard.

Les enfants ont « mûris », ils ont appris en marchant et ils ne referont pas les mêmes erreurs qu’hier.

Mais au fait qui est ce petit garçon qui fuit avec son père dès que la police s’approche….Qu’ont-ils à se reprocher ? Rien ou si peu sauf d’être des « clandestins » venus se réfugier « illégalement » en France pour fuir la misère et la corruption.

Ah des histoires, des découvertes, des craintes, des déconvenues et des espoirs, ils vont en connaître nos amis !

Antoine Blocier a cédé volontiers à la demande des élèves du Collège Kervihan qui voulaient non seulement retrouver leurs héros des caravanes mais être acteurs dans l’écriture de ce deuxième livre.

Ces auteurs réunis autour d’Antoine Blocier nous entraînent dans un autre drame de l’indifférence et du refus de l’autre, vécu par ces sans papier qui ne ces sent de fuir, d’avoir peur mais qui sont mus par une volonté de fer qui consiste à vouloir s’en sortir.

Le lecteur visite le Bangladesh, ses entreprises de l’habillement exploitant d’une manière éhontée les hommes, les femmes et même les enfants au mépris de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ...

Ce sont des pays sous développés ! Mais au fait qui est sous développé : le caïd delà bas, le contrôleur du travail acheté, certes mais aussi les marques européennes qui veulent acheter au plus bas prix.

Tout ceci n’est pas connu par ces enfants qui rencontrent IQBAL et son père….

Il suffit d’ouvrir les yeux, d’écouter pour comprendre et agir.

Je n’ai pas dégusté ce livre car pour déguster il faut prendre son temps, ce que je n’ai pas pu faire : l’histoire est passionnante, voire palpitante et personne n’a envie de s’arrêter en chemin.

Les auteurs se sont inspirés d’une histoire vraie : celle d’un petit joueur d’échecs, doué, devenu champion…

C’est le point de départ une œuvre originale qui donnera du plaisir de lire à nos pré adolescents et des éléments de réflexion autour du vivre ensemble et du refus des exclusions.

Jean-François Chalot