Comment ?
En abordant le sujet à l’école, au sein de la classe, avec les enseignants (voir la lettre aux enseignants ci-dessous et en PJ).
Et en proposant à chaque enfant de faire un dessin, en couleurs sur une feuille A4.
Tous les dessins seront récupérés le jeudi 23 Juin, pour un accrochage le 26.
Entre le 23 et le 26 juin, organisation entre tous les parents, pour plastifier ces dessins (afin qu’ils résistent aux intempéries).
Nous avons besoin de plein de parents pour faire circuler l’information dans les écoles du quartier, rencontrer les directeurs, les enseignants, récupérer les dessins. Un parent par école, proposez-vous !
L’action
Réunion des parents, enfants et enseignants le Dimanche 26 Juin à 16h au parc Éole pour couvrir toutes les grilles des dessins qu’auront préparé les enfants. Les adultes peuvent aussi apporter leur propre dessin !
Plein de dessins, plein de couleurs, en soutien aux migrants, et en protestation contre ces grilles..
Lettre aux enseignants.
Mille migrants, vue par des enfants..
Ici on grandit.
Grandissez-vous – pour vous mettre à notre hauteur…
Voir les campements à hauteur d’enfant, c’est voir des personnes réduites à rester couchées à longueur de journée, à tourner en rond, à devoir abandonner le peu d’affaires qu’elles ont car il n’y a nulle part où les mettre. C’est sentir des odeurs qui donnent envie de vomir. C’est ne plus avoir accès aux squares et terrains de jeu. Et c’est surtout constater que les règles qu’on apprend à l’école sont piétinées dès qu’on s’aventure dans la rue…
Ici, on n’est pas obligé d’aimer tout le monde mais
chacun fait le très gros effort de respecter l’autre.
Chacun a le droit d’être tranquille
dans son corps,
dans son coeur,
dans sa tête,
dans ses affaires.
DONC
- Il est interdit de frapper.
- Il est interdit d’insulter
- Il est interdit de menacer.
- Il est interdit de se moquer.
Voir les campements à hauteur d’enfant, c’est ne plus rien comprendre au monde des adultes.
Et pour les adultes qui vivent et continuent à grandir eux aussi avec et parfois grâce aux
personnes réduites à vivre dans les camps, c’est ne plus avoir de réponses à donner.
C’est pourquoi nous exigeons que vous grandissiez jusqu’à vous mettre à la hauteur des enfants, c’est-à-dire à hauteur humaine.
- Il est interdit de ne pas faire l’effort qu’il faut pour que tout le monde qui vit dans ce
quartier, même provisoirement, puisse exister dans le respect.
- Il est interdit de faire durer une situation qui ne permet aucune tranquillité ni aux gens vivants dans les campements ni à ceux et celles qui disposent d’un toit et d’une porte.
Anna-Louise Milne / Quartiers Solidaires
–