Alors que Monsieur Retailleau, ministre de l’Intérieur, mène la chasse aux mineur.e.s non accompagné.e.s expulsé.e.s de la Gaîté Lyrique, en détruisant leurs abris de fortune sous les ponts de Paris, Monsieur Siffredi, président du Conseil départemental 92, n’est pas en reste.
Toute honte bue, il vient de décider de remettre à la rue un mineur non accompagné de 15 ans ½, élève de 3ème dans un collège de Nanterre, gravement malade.
Peu lui importe que le collégien n’ait pas d’autre solution que de tenter de poursuivre sa scolarité et de suivre son traitement médical en dormant sous une toile de tente.
Peu lui importe qu’il dispose d’un passeport et d’une carte consulaire délivrés par les autorités ivoiriennes qui attestent son état-civil et son âge.
Peu lui importe que la communauté scolaire du collège où il est scolarisé témoigne de son sérieux, de son exemplarité et de sa bonne intégration à sa classe, et réclame depuis plusieurs semaines qu’il ne soit pas remis à la rue.
Peu lui importe que le collégien souffre d’une maladie chronique sévère qui nécessite des conditions de vie compatibles avec le suivi d’un traitement médical lourd, dont l’interruption pourrait, selon les médecins qui le suivent, entraîner pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité.
Peu lui importe que les médecins alertent : pour que le traitement médical soit suivi correctement, le jeune doit bénéficier de conditions de logement satisfaisantes.
Peu lui importent les interpellations des élu.e.s, représentant.e.s d’une part importante de la
population du département.
Monsieur Siffredi doit tenir compte des circonstances humanitaires évidentes qui caractérisent la situation de ce collégien et revenir sans délai sur sa décision de le remettre à la rue.