92 - Hauts-de-Seine

Monsieur le président du Conseil Départemental 92, ne remettez pas un collégien malade à la rue !

Jours sombres pour les mineurs non accompagnés : pourchassés par la police à Paris, rejetés dans d’autres départements. Dans les Hauts de Seine, le président du conseil départemental reste sourd aux multiples interpellations qui lui demandent de maintenir la prise en charge d’A., collégien de Nanterre, en traitement d’une pathologie grave.

Monsieur le Président du Conseil départemental des Hauts de Seine,

Vous avez décidé de remettre à la rue, au beau milieu de l’année scolaire, le jeune A., 15 ans et demi, collégien à Nanterre et mineur non accompagné qui avait été confié à l’Aide sociale à l’enfance des Hauts-de-Seine sur décision du Juge des enfants.
A. est un mineur non accompagné sans aucun soutien familial en France et qui poursuit sa scolarité avec le plus grand sérieux. Selon ses professeurs, il s’est très vite adapté au collège et son comportement est exemplaire. Il a des projets de formation professionnelle, qui sont en train de se concrétiser, dans le secteur des soins à la personne ou dans la restauration.
Le remettre à la rue, le contraindre à dormir sous un pont, c’est évidemment mettre fin à sa scolarité et le condamner à l’errance.
Vous n’ignorez pas que A. souffre d’une maladie chronique sévère qui nécessite un suivi médical régulier et des conditions d’hébergement minimum. Le remettre à la rue, c’est porter une atteinte grave à sa santé.
Comme la communauté éducative et les parents d’élèves de son collège, comme son médecin, comme les élu.e.s de la ville de Nanterre et du département, nous vous demandons de bien vouloir revenir sur votre décision de remise à la rue et de garantir à A. un hébergement et des conditions de vie dignes, au moins jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Quelle que soit la décision de justice prise par le tribunal, c’est une décision humanitaire qu’il vous incombe de prendre en urgence en faveur du jeune A.