45 - Loiret

Pétition pour Chernoh

Chernoh aura 24 ans en mai. Il est arrivé de Sierra Leone à Orléans âgé d’à peine 17 ans, en juin 2012. Cela fait déjà presque 7 ans qu’il vit parmi nous !

Chassé par ses parents, suite à des conflits religieux au sein de la famille, vivant dans la rue, subissant des agressions physiques graves, sans possibilité d’obtenir une protection des autorités de son pays, il a fui vers la France. Arrivé à Orléans, extrêmement fragilisé par son parcours, ne parlant qu’anglais et créole, il a intégré une classe d’accueil où il a très vite montré des signes de repli sur soi, d’anxiété et de mal être. Les troubles du sommeil n’ont, depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, cessé de perturber son quotidien.

Dès sa majorité, il a fait une demande d’asile. Mais le statut de réfugié lui a été refusé en 2015 et il a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF), sans tenir compte de sa situation scolaire et personnelle. Cette mesure fut abrogée quelques mois plus tard, mais son effet anxiogène accrut le mal-être de Chernoh - d’autant qu’il apprit durant cette période la nouvelle du décès de son père. Suivi dès cette époque en centre médico psychologique, son état s’est avéré et s’avère encore aujourd’hui inquiétant et dangereux pour lui-même, ce qui explique ses difficultés scolaires. Il a cependant réussi à obtenir le Diplôme d’études en langue française (DELF) et à poursuivre, tant bien que mal, ses études jusqu’à l’examen du baccalauréat, en juin 2017.

Mais, dés 2016, il était de nouveau placé sous le coup d’une OQTF, ce qui le plongea dans un état de stress important et renforça considérablement ses troubles psychologiques, et l’incompréhension du sort qui lui était réservé.

En janvier 2018, Chernoh a fait une nouvelle demande de titre de séjour, pour raison médicale cette fois-ci, en lien avec son état psychique, médicalement attesté. Mais en novembre dernier, la réponse négative de la Préfecture s’est traduite par une nouvelle OQTF. L’avocate de Chernoh a déposé un recours pour contester cette mesure.

 

Les personnes qui ont fréquenté Chernoh, qui ont gagné sa confiance, comme ses deux parrains citoyens ou les militant·e·s bénévoles du COllectif de soutien aux Jeunes Isolés Étrangers du Loiret (COJIE) ou encore certains de ses professeurs, et bien d’autres personnes, ont reconnu chez lui une grande sensibilité et un comportement toujours responsable et exemplaire.

Chernoh est aujourd’hui sans ressource et désire de toutes ses forces pouvoir travailler et gagner sa vie ici !

 

Il n’y a que l’abrogation de l’OQTF et la délivrance d’un titre de séjour qui pourraient lui permettre de se reconstruire véritablement.

M. le Préfet du Loiret, nous voulons que Chernoh Ibrahim BAH trouve la sécurité ici  ! Accordez lui une carte de séjour « vie privée et familiale ».