Monsieur Manuaku, originaire de la République Démocratique du Congo, est arrivé en France en 2013 à l’âge e 49 ans, après avoir vécu en Grèce. Placé en centre de rétention dès son arrivée, il a perdu de vue et n’a jamais retrouvé son épouse et ses deux enfants. Puis il s’est vu refuser le statut de réfugié par l’OFPRA puis par la CNDA.
Le 17 avril 2013 il a fait une demande de titre de séjour en qualité d’étranger malade, avec avis favorable de l’Agence Régionale de Santé. Il a alors bénéficié d’une autorisation provisoire de séjour jusqu’en 2014, renouvelée une fois. Même procédure et même résultat en 2015.
Mais en 2016 le Préfet rejette la demande de titre de séjour, et lui ordonne de quitter le territoire français. Cette OQTF est bientôt suivie d’une assignation à résidence avec obligation de se présenter trois fois par semaine au commissariat de police. Entretemps l’état de santé de Monsieur Manuaku s’est aggravé et compliqué, d’autant que le stress lui est tout à fait déconseillé. Ses pathologies l’obligent à être suivi par plusieurs spécialistes, avec un traitement lourd.
Alors qu’il est au commissariat, il fait un malaise qui oblige les policiers à appeler les secours. Il est pris à temps à l’hôpital, mais les policiers sont par la suite très impressionnés par l’attitude sage et respectueuse de Monsieur Manuaku, qui s’acquitte scrupuleusement de tous ses contrôles malgré sa fatigue.
En 2017 Monsieur Manuaku refait une demande de titre de séjour en qualité d’étranger malade, faisant état de l’aggravation de sa maladie. Il obtient de l’hôpital de Kinshasa, confirmé par un médecin, un certificat qui explique que le traitement qu’il suit en France n’existe pas au Congo, et que son retour impliquerait sa mort. Toutes ces pièces sont jointes au dossier.
C’est seulement en 2019 qu’il a enfin une réponse, incompréhensible : rejet, nouvelle OQTF. Monsieur Manuaku est parfaitement intégré à la ville de Voiron, où il a beaucoup d’amis, ainsi qu’à Grenoble. Il participe bénévolement à des activités, il essaie au mieux d’entretenir sa santé. Il est très serviable, apporte des coups de main ou une aide morale à qui le sollicite. Il ne se plaint jamais, croit à sa bonne étoile, garde le sourire. Monsieur Manuaku doit rester en France, à Voiron où il a tout à fait sa place.
>>> collectif de Voiron
>>> pétition en pdf