93 - Seine-Saint-Denis

Pétition pour Ouahiba M’Barki , lycéenne en année de bac.
Parrainage et appel à manifester le 10/02

« Nous demandons à Monsieur le préfet du Val d’Oise, Philippe Court, d’accorder à Ouahiba M’Barki, lycéenne en pleine préparation du bac, le titre de séjour nécessaire à l’exercice effectif de son droit à l’éducation ! »

Voir l’article "Parrainage et appel à manifester->https://reseau-resf.fr/Parrainage-et-appel-a-manifester-en-soutien-a-Ouahiba-M-Barki-lyceenne-en-annee]"

Ouahiba M’Barki est notre élève au lycée Paul Eluard de Saint-Denis depuis trois ans. En Terminale, elle est en pleine préparation du baccalauréat et veut ensuite poursuivre ses études à l’université afin de devenir médecin. Elle est accompagnée par le collectif Réseau Education Sans Frontières (RESF) dans les démarches qu’elle a entreprises depuis sa majorité pour obtenir un titre de séjour. Car Ouahiba M’Barki est marocaine. Et cela, à en croire son histoire, ne lui donne pas, aux yeux des autorités françaises, les mêmes droits à étudier sereinement que n’importe quelle autre lycéenne.

Malgré un dossier solide, étayé par ses excellents résultats scolaires et par de multiples preuves de son intégration exemplaire dans son lycée, de nombreuses lettres de soutien de ses enseignant-es unanimes, de ses CPE, de la proviseure du lycée, de ses camarades de classe, du comité de vie lycéenne, et en dépit du droit à l’éducation qui devrait prévaloir dans sa situation, Ouahiba M’Barki a reçu en janvier 2022 une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) de la part de la préfecture du Val d’Oise ! Nous n’avions jamais vu cela et étions absolument sidérés par cette décision. Un mouvement de soutien massif a suivi, comme en a témoigné l’appel à soutien lancé lors d’une manifestation de parents, d’élèves et d’enseignant-es à Saint-Denis fin janvier 2022.

Ouahiba M’Barki a exercé un recours gracieux, refusé par le préfet. En novembre 2022, c’est le tribunal administratif de Cergy qui a une nouvelle fois refusé le recours administratif ! A l’audience, Ouahiba M’Barki était pourtant accompagnée d’une vingtaine de personnes, camarades, parents, personnels, venues la soutenir. Précisons d’ailleurs que la notification de refus mentionnait son excellente intégration et sa réussite scolaire, mais concluait, de manière absurde, à un rejet de sa demande ! La bataille de ce côté-là n’est pas terminée : elle a fait appel de cette décision.

Que ne doit pas faire une jeune fille de 18 ans pour espérer vivre librement dans notre pays et y exercer son droit universel à l’éducation ? Depuis son arrivée en avril 2019, Ouahiba M’Barki réussit sa scolarité avec brio, curiosité et exigence. Elle a déjà passé l’année dernière en première les épreuves anticipées de Français et a obtenu des résultats très honorables, dans une langue qui n’est pourtant pas la sienne. Elle a noué des amitiés solides et fait partie intégrante de la communauté scolaire. Elle a un projet d’études clair et elle s’en donne pleinement les moyens par son travail quotidien. Ses professeurs comme ses camarades ne peuvent même pas imaginer que sa chaise soit un jour vide dans la classe. Malgré une préfecture et une justice administrative qui refusent de faire valoir le droit à l’éducation sur toute autre considération.

Nous demandons aujourd’hui à Monsieur Philippe Court, préfet du Val d’Oise, de revenir sur sa décision et d’accorder à Ouahiba M’Barki un titre de séjour. Il en a le pouvoir, et il éviterait ainsi à Ouahiba M’Barki des démarches judiciaires longues et éprouvantes alors qu’elle est en pleine préparation du baccalauréat. C’est en tant que professionnel-les de l’éducation mais aussi en tant que citoyennes et citoyens que nous lançons cet appel de soutien. Nous invitons chaque personne soucieuse du droit à l’éducation à signer cette pétition et à soutenir notre mobilisation pour permettre à Ouahiba M’Barki d’étudier en France en toute sérénité.