38 - Isère

Pétition pour la famille Imeri sous OQTF

Christine Javayon, APARDAP Roussillon, a écrit cette pétition à l’attention du préfet de L’Isère

Besim, Hamide IMERI et leurs deux enfants Elsa et Ensar sont arrivés en France en 2013. Ils ont fui le Kosovo après avoir été victimes de menaces et de violences. Déboutés deux fois du droit d’asile, ballotés de CADA en CADA, de Grenoble à Roussillon (Isère), après six mois passés dans une petite caravane, nous les avons recueillis en septembre 2015. Hamide venait d’accoucher de Erta, le dernier enfant dont ils rêvaient.

Depuis six ans, vivant dans une dépendance aménagée de notre maison, ils partagent avec un bonheur réciproque notre quotidien familial. Les trois enfants sont scolarisés à St Maurice l’Exil (Isère), Elsa passe en 3ème, Ensar en 4ème ; ils veulent faire leurs études en France ; et Erta est impatiente de faire sa rentrée au CP pour apprendre à lire et écrire le français. Ils ont tous les trois des résultats satisfaisants. Besim, le papa, ancien maçon, accomplit pour nous des travaux d’entretien et de jardinage ; il s’est investi depuis 4 ans auprès des Restos du Cœur et du Secours Populaire. J’ai confié à Hamide le soin de s’occuper de ma maman (95 ans) qui vivait chez moi, et elle l’a fait avec tendresse et dévouement jusqu’à sa mort en juin 2020. Hamide s’occupe à présent d’une autre mamie avec la même bienveillance, en étant payée par CESU.

Pourtant le 4 juin 2021, après 8 ans passés en France, la Préfecture de Grenoble leur a notifié l’Obligation de Quitter le Territoire Français pour le 4 juillet prochain. Alors quel avenir pour eux dans ce Kosovo que les enfants ne connaissent pas, dont ils ne parlent pas la langue ? La France, c’est le rêve de leurs parents pour eux ! Nous ne pouvons accepter le sort réservé à cette famille qui est devenue si proche et que nous aimons.

Nous demandons que la famille IMERI soit régularisée au plus vite pour que Besim et Hamide puissent travailler et vivre en paix sur le sol français, que leurs enfants puissent s’épanouir et continuer leur chemin avec nous et tous leurs amis, ici en France.
Contacts : Christine Javayon, APARDAP Roussillon, RESF Vienne-Roussillon