31 - Haute-Garonne

Pour Moussa, le Conseil Departemental de la Lozère prend position -
31/12/21 Moussa est libre ! Mais pas sorti d’affaire...

Après une annulation de l’IRTF jeudi 30/12, Moussa est retourné au Cra. Il passe demain 1e janvier 2022 devant le JLD.

31/12/21
Présenté devant le juge des libertés ce vendredi après-midi, Moussa a obtenu d’être remis en liberté, et quitte donc le Centre de Rétention Administrative. Il ne sera pas non plus expulsé vers son pays d’origine, le Mali, pour l’instant.

Moussa est libre ce vendredi soir. Il va pouvoir effectuer le passage à 2022 à l’air frais.
Ce jeune malien de 18 ans, installé en Lozère depuis 2019, est menacé d’expulsion.
Il s’est présenté devant le juge des libertés ce vendredi après-midi, et a obtenu de quitter le Centre de Rétention Administrative (CRA) de Cornebarrieu, situé à côté de Toulouse.

La fin d’une semaine mouvementée pour le jeune homme. Interpellé mardi à Mende et transporté au CRA où il était depuis.
Il lui est reproché l’authenticité de ses papiers, lui qui est arrivé mineur en France. Avant de commencer une formation de blanchisseur au sein de l’entreprise « Le Lavoir des Causses » au Massegros.

Son patron, Brice Saint-Pierre, qui se bat pour lui depuis cet été et l’assignation à résidence prononcée contre le jeune majeur, qui l’empêchait de travailler depuis, était présent au tribunal ce vendredi.

Il parle d’un énorme soulagement. Même s’il souligne que « l’échéance n’est que repoussée, une bataille a été gagnée mais pas la guerre ».

L’assignation à résidence de Moussa a elle aussi été levée, mais une nouvelle devrait être prononcée dans les prochains jours. Sauf appel du parquet ce soir, chose qui est très rare, Moussa sera bien libre pour passer à la nouvelle année.

En revanche, selon nos informations, la préfète de Lozère a effectué une nouvelle demande d’expulsion, le 29 décembre dernier. Ce qui risque de relancer la machine judiciaire concernant Moussa. L’occasion d’une nouvelle bataille pour le jeune homme, son patron, et les nombreux soutiens.

Post Facebook du département :

Le Département de la Lozère demande la remise en liberté et la régularisation de Moussa Tambadou

Le Conseil département de la Lozère a appris avec stupéfaction l’incarcération de Moussa Tambadou, mercredi 29 décembre, en vue de son expulsion du territoire français. Jeune Malien, arrivé mineur en France, Moussa Tambadou a été pris en charge par le Conseil départemental de la Lozère en mars 2019, via l’association MIE du Sentier au Bleymard. Le jeune homme, dont le comportement est irréprochable depuis son arrivée en Lozère, a su mettre à profit l’accompagnement du Département pour concrétiser un projet d‘insertion professionnelle. En apprentissage au sein de la blanchisserie « Le Lavoir Des Causses » depuis le 1er septembre 2020, son employeur lui propose un CDI à la fin de sa formation. Dans ce secteur d’activité, les entreprises lozériennes sont en manque de main d’œuvre et recherchent des salariés.

⚫ Incarcération injuste
Alors que la Lozère, l’a accueilli, soigné et lui a proposé une formation dans laquelle il donne entière satisfaction, son incarcération est totalement injustifiable et contraire aux valeurs de la République. Moussa Tambadou doit pouvoir continuer sa formation. Sa place n’est ni en centre de rétention, ni en prison, mais bien en Lozère, auprès de son employeur et de ses amis. Dans le cas d’une expulsion, les moyens humains et financiers engagés par le Conseil départemental, sa structure de formation et de son employeur seraient définitivement gâchés. Compte tenu de la singularité de son parcours, le Département de la Lozère demande à la préfecture de la Lozère et au ministère de l’Intérieur un traitement humaniste et bienveillant à l’égard de Moussa Tambadou, avec une remise en liberté immédiate et la régularisation de sa situation.

Photos d’archives du rassemblement pour Moussa Tambadou du 26 juillet devant la préfecture de Lozère en présence du 3e vice-président du Conseil départemental Robert Aigoin.

Voir aussi à ce sujet
https://reseau-resf.fr/SOUTIEN-A-MOUSSA-Jeudi-30-decembre-a-13h45-au-Tribunal-de-Grande-Instance-de


APPEL A FAX/MAILS (modèle et adresse)

Madame, Monsieur,

Moussa Tambadou, jeune Malien, arrivé mineur en France, a été pris en charge par le Département de la Lozère en mars 2019.

La Blanchisserie « Le Lavoir Des Causses » l’a accueilli comme apprenti au sein de son équipe depuis le 1er septembre 2020 et lui propose un CDI à la fin de sa formation.

Moussa s’est très rapidement intégré à l’équipe et était apprécié de tous, son sérieux, sa capacité et son enthousiasme le rendant opérationnel et très autonome.

La préfecture de la Lozère refusé de lui délivrer un titre de séjour, lui a remis une OQTF et l’a assigné à résidence.

En juillet, lorsque Moussa a été, pour la première fois, assigné à résidence, son patron déclarait à Midi Libre :

« J’ai honte. J’avais bien entendu parler des reconduites à la frontière, mais je croyais que c’était pour des fautes graves. Avec Moussa, mon apprenti, je découvre que cela peut être pour un motif futile […] La France l’a accueilli parce qu’il était mineur en danger, l’a soigné, nourri, éduqué. Si c’est pour le mettre dehors maintenant, pourquoi ? »

« … on a tellement de mal à trouver des employés. J’ai accueilli Moussa avec le cœur, pour lui donner une chance. Est-ce qu’il pique du travail à un Français ? Non ! Ici le problème de main-d’œuvre est récurrent ».

En cette période de fêtes, Moussa a été arrêté et emmené au Centre de rétention de Toulouse. Il a refusé de faire le test Covid nécessaire à son expulsion. Il est actuellement en prison.

Nous sommes indignés.
Est-il normal que Moussa ait été pris en charge et formé pour être expulsé avant la fin de sa formation ?
Est-il normal, qu’alors que Moussa donne entière satisfaction à son employeur qui peine à trouver des employés, on l’expulse ?

Moussa doit pouvoir continuer sa formation, sa place n’est ni en Centre de rétention, ni en prison, mais en Lozère où son patron et ses amis l’attendent.

Nous demandons sa libération et sa régularisation.

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Direction des libertés publiques

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sec.dircabadj@interieur.gouv.fr ;
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