Je, soussigné(e), sollicite votre bienveillance pour mettre à l’abri KINZENGA Kashama, KINTENDA Sandra et leurs 6 enfants âgés de 9 mois à 15 ans. Cette famille n’a plus d’hébergement depuis le 30 avril 2025.
Monsieur KINZENGA Kashama et Madame KINTENDA Sandra ont fui le Congo RDC par peur pour leur vie et pour celles de leurs enfants. Ils sont arrivés en France en mars 2023. Depuis leur arrivée, leurs enfants suivent leur scolarité aux écoles Pigeonnier et au collège Arthur Rimbaud. Ce sont des élèves assidus à l’école et des parents impliqués dans la scolarité de leurs enfants. La famille est bien intégrée dans la vie française et amiénoise.
Depuis le 30 avril 2024, Monsieur KINZENGA et Madame KINTENDA n’ont plus d’hébergement. Ils appellent le 115 tous les jours. La maman et les enfants les plus jeunes sont régulièrement orientés vers un hébergement aux alentours de 22h/23h. Les enfants de 8, 9 et 15 ans ont, eux, déjà passé une nuit à la rue, sur des cartons près de la gare.
Ketia KINZENGA, 15 ans, Adonaï KINZENGA, 9ans, KINZENGA Précieux, 8 ans, Accacia KINZENGA, 5 ans, Keren KINZENGA, 3 ans, Yohan KINZENGA, 9 mois, méritent un toit et une scolarité sereine.
Je connais les réalités qui seront objectées à nos demandes : l’inadéquation entre les besoins et le nombre de places d’hébergement disponibles, la problématique des loyers etc…
Toutefois, je me refuse à accepter ces réalités, tout comme je me refuse à accepter que des questions de statuts administratifs permettent de justifier que des enfants dorment dans le froid, l’humidité et les dangers de la rue. Cela est contraire à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France en 1990, qui précise notamment le droit d’avoir des conditions de vie décentes (traduit dans le droit français dans l’article 27 du décret 90-917 du 8 octobre 1990).
Des solutions existent pour mettre à l’abri ces familles, dans des hébergements décents, sur la commune d’Amiens.
En espérant un regard humain sur la famille KINZENGA, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à mon attachement aux valeurs républicaines, solidaires et fraternelles qui fondent notre République.