80 - Somme

Pour ne pas expulser la famille ISADJANYAN Edgar, Lianna et Shoushanik, leur fille en Arménie

Madame la Préfète de la Somme,

Je, soussigné(e), sollicite votre bienveillance pour ne pas expulser la famille ISADJANYAN Edgar, Lianna et leur fille en Arménie.

Pour mémoire, cette famille est arrivée en France en 2014, rejetée de la société arménienne du fait de leurs handicaps respectifs, Lianna, victime d’une dysplasie des hanches avec prothèse totale et Edgar, invalide suite à un traumatisme cérébral dû à un tir de pistolet, qui l’a laissé hémiplégique…

Nous savons que Lianna et Edgar avaient déjà fait l’objet d’une « OQTF » (Obligation de Quitter le Territoire Français) en avril 2018 puis en avril 2019, mais le juge de la détention a ordonné leur mise en liberté après un refus d’embarquer en avion le 13 juin dernier et une mise en rétention à cette époque. Revenue à Amiens, la famille ISADJANYAN a bénéficié, du 15 juin au 13 août, de la solidarité citoyenne pour les loger et nous vous remercions de leur avoir octroyé un hébergement (une chambre d’hôtel) depuis le 13 aout dernier.

Or, vous avez essayé de les expulser à nouveau le 5 septembre 2019 au petit matin en faisant intervenir la police qui a forcé la porte de leur chambre d’hôtel.

Leur présence en France encore à ce jour n’est dû qu’à leur absence, juste à cet instant, au soutien de Madame le Maire de Longueau, marraine républicaine de cette famille et aux recours au Tribunal administratif d’Amiens qui vient, le 19 décembre 2019, d’annuler l’OQTF et de vous enjoindre de leur remettre un titre de séjour, ce qui fut fait le 14 janvier 2020. Le lendemain, vous émettez une nouvelle OQTF ! N’est-elle pas de l’acharnement inhumain ?

 

C’est pourquoi, je souhaite que la famille ISADJANYAN Edgar et Lianna puisse rester en France avec leur fille Shoushanik (scolarisée à l’école primaire du faubourg de Hem) avec l’objectif que leurs demandes futures de régularisation soient examinées favorablement en fonction de la circulaire INTK122985C (Cette famille est à Amiens depuis 63 mois et il en faut 60 pour y prétendre) ou à titre humanitaire.

En espérant un regard humain sur cette famille, je vous prie de croire à mon attachement aux valeurs républicaines, solidaires et fraternelles qui fondent notre République.