Un groupe de de cinéastes clairement politisé vient de participer au projet On Bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !, film sur les sans papiers projeté à la Cinémathèque Française en début de semaine,et qui sortira dans environ 500 salles dès le 10 mars prochain. Parmi les cinéastes, on retrouve des figures du cinéma engagé : Christophe Ruggia , Agnès Jaoui , Isabelle Adjani , Jacques Audiard , Bertrand Tarvernier , Tonie Marshall , Tony Gatlif ou encore Laurent Cantet . Ce dernier, réalisateur d’ Entre les Murs , palme d’or du Festival de Cannes de l’année 2008, a expliqué l’initiative ainsi : "Nous souhaitions donner une caisse de résonance au mouvement des sans-papiers pour que leur situation devienne un objet de débat".
Coincidence, ce sujet de société a fait l’objet d’un film remarqué cette année, Welcome , de Philippe Lioret , nommé pas moins dix fois aux César. La preuve s’il en fallait une que le cinéma français ne produit pas que des comédies régressives mais sait ausi s’emparer des sujets qui fâchent. D’ailleurs les grands favoris de la 35ème cérémonie ( Un Prophète , Welcome , A l’origine ) ont tous de fortes connotations sociales et ont agité la société civile lors de leur sortie en salles. Les débats devraient reprendre très certainement ce week-end, lorsque le palmarès des César sera dévoilé.
L’action du collectif des cinéastes va en ce sens, ainsi que quelques spots publicitaires chocs tournés par des réalisateurs français. L’un d’eux, signé Yvan Attal , fait grand bruit en ce moment : une publicité qui s’inscrit dans la lutte contre le tabagisme.
Il y a quelques mois, c’était Jacques Audiard qui réalisait une pub de 30 secondes contre les violences faites aux femmes (grande cause nationale de l’année 2010), intitulé La Voix.
Cette mobilisation et cette valorisation (par les César notamment) va-t-elle enfin persuader les producteurs à sortir des sentiers battus et leur prouver qu’ils ne risquent rien en finançant des films moins formatés que les rouleaux compresseurs comiques pas souvent drôle (et de moins en moins vus) ?
De la même manière les conclusions Club des 13 (l’organisation de Pascale Ferran - treize professionnels du cinéma, dont les réalisateurs Jacques Audiard , Pascale Ferran et Claude Miller qui avaient alerté l’opinion sur le conformisme de la production hexagonale), seraient-elles enfin suivies d’effets ?
Les choses sont en train de bouger et, enfin, social et art semblent se marier de mieux en mieux !
Voir à ce sujet :
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"On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !", par le CCpSP
lundi 22 février 2010Film "On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !" réalisé par le Collectif des cinéastes pour les "sans-papiers" pour appeler à la régularisation des travailleurs sans papiers en grève et signé par plus de 300 cinéastes.
Pour signer la pétition (cliquer ici)
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