92 - Hauts-de-Seine

Rassemblement (21/03/22) devant la préfecture de Nanterre, contre la dématérialisation exclusive des démarches.

Le préfet du 92 a-t-il reçu le cahier de doléances sur les effets destructeurs et discriminant de la dématérialisation exclusive des démarches en préfecture ?

Ce 21 mars, les usagers, élus et militants qui se sont réunis sous ses fenêtres à Nanterre n’en ont pas reçu le moindre signe. Tous avaient répondu à l’appel : MRAP, CIMADE, ATMF, Droit à l’accueil, Asti de Colombes, RESF, LDH, FCPE, CGT. Les élus nombreux : M. le maire de Nanterre, Patrick Jarry, accompagné d’une grande partie du conseil municipal, les conseillers départementaux des groupes Ecologistes et Socialistes, et de la Gauche Citoyenne, Communiste et Républicaine. Tous ont réclamé la mise en place urgente d’alternatives au tout numérique, qui permettent aux étrangers d’accéder à leurs droits fondamentaux : accès aux rendez-vous pour pouvoir demander et renouveler des titres obtenus souvent depuis des années. Tous ont pointé la décision politique à l’origine de ces pratiques.
Le préfet du haut de son 30ème étage a-t-il entendu les témoignages édifiants des personnes étrangères qui ont pris la parole ? Pour l’une, c’est plus d’un an et demi sans réponse depuis un simple changement d’adresse, pour l’autre, la perte du travail, faute de renouvellement du recepisse, pour une autre sans rendez-vous de première demande, c’est toute une famille sans ressources du fait d’une impossibilité d’emploi. Point particulier, la chasse aux jeunes majeurs pris en charge par l’ASE, plus de 60 d’entre eux ont reçu une OQTF (Obligation de quitter le territoire) avec IRTF (Interdiction de retour sur le territoire) depuis un an. Un rappel qui souligne que ce pour quoi nous manifestons, c’est d’abord pour le droit à un titre de séjour et pour la dignité de toutes les personnes, d’où qu’elles viennent.

Nous reviendrons, plus nombreux et tout aussi déterminés, le 6 avril.