60 - Oise

Rassemblement mardi 21 novembre devant la gare à l’occasion de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant

Communiqué de Solidarité Migrants Beauvais

Pour le 34ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, nous appelons à nous réunir le mardi 21 novembre 18h30 à la Gare de Beauvais. Nous nous réunirons pour dénoncer et lutter contre les violations des droits humains par les gouvernements français successifs. En voici deux exemples : Depuis 2012 la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France 11 fois pour traitement jugé "inhumain et dégradant". Depuis cette date plus de 35 000 enfants ont été en rétention administrative. A Mayotte ce chiffre s’élève à 3000 enfants en CRA chaque année.
Cette année dans l’Oise, parce que le nombre de lits d’hébergement d’urgence a été diminué maintenant, un tri des enfants est effectué. Les plus de 4 ans ne sont plus forcément mis à l’abri le temps d’une nuit. Ils et elles doivent alors dormir dans la rue avec leurs mères.Venez nombreuses et nombreux les migrant.es ont besoin de toutes nos résistances !

TOUS LES ENFANTS ONT DES DROITS
La France n’a jamais respecté la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qu’elle a pourtant signé en 1989. Et ça fait 34 ans que ça dure ! La future loi immigration va accentuer ce drame humanitaire qui se joue en France.
Le droit à la scolarisation (article 28) : Ce droit est piétiné sans vergogne par la Préfète de l’Oise, la Présidente du Conseil Départemental et le Maire de Beauvais. Comment peut-on être à la fois scolarisé et dormir dehors ? Comment peut-on accepter et surtout ne rien faire, alors que des enfants font leurs devoirs ou apprennent leurs leçons sur un bout de trottoir ?
Le droit à un logement et à vivre en famille (article 27) : Chaque mardi soir, Solidarité Migrants Beauvais va à la rencontre des personnes à la rue, qui attendent, à la gare, le passage du Samu social. Les familles qu’on rencontre sont éclatées : depuis plusieurs années, les pères n’ont pas le droit d’être mis à l’abri même le temps d’une nuit. Depuis plusieurs mois un tri des enfants est effectué. Les « plus grands » qui ont plus de 4 ans n’auront pas de lit où dormir et devront rester dans le froid avec leurs mères.
Le droit à une protection (article 22) : Le Conseil Départemental mène une politique d’exclusion des mineurs non accompagnés qui ont moins de 18ans. Alors que la présomption de minorité doit prévaloir, c’est le contraire qui se produit avec le recours systématique aux tests osseux pour déterminer l’âge des personnes concernées avec une incertitude de 3 ans. Cette utilisation de ces tests a pour objet de mettre dehors le plus d’enfants possibles et ainsi réaliser des économies tout en ne respectant pas le droit.
Le droit aux soins médicaux (article 24) : La précarité, le fait d’être sans abri, l’angoisse de l’attente : dormir dans une chambre le temps d’une nuit ou rester dehors, ont des conséquences sur la santé physique et mentale des enfants. La détresse et l’angoisse dans lesquelles ils vivent ont des conséquences importantes pour leur avenir : dépression, anxiété, stress post-traumatiques.
Alors on a une question à vous poser :
Considérez-vous ces conditions de vie comme respectant la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ?

Les flyers de la manifestation :