Ce vendredi, camarades, enseignants et parents ont réclamé la régularisation d’une élève de terminale soumise à une obligation de quitter le territoire. Elle se bat depuis avril 2021 pour obtenir un titre de séjour et ainsi poursuivre des études de médecine en France.
Par Marie Scagni
Le 11 février 2023 à 08h00
« Des papiers pour Ouahiba », scandent les élèves du lycée Paul-Éluard devant la mairie de Saint-Denis ce vendredi après-midi. Ils sont venus soutenir leur camarade Ouahiba M’Barki, soumise à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis janvier 2022.
Enseignants, parents d’élèves, élus et sympathisants de la cause du droit à l’éducation : outre des lycéens, plusieurs dizaines de personnes ont pris part à la mobilisation. « Nous voulons qu’elle puisse rester en France et sereinement », soutient Julie Morisset, enseignante de philosophie de cette élève de terminale. Elle décrit une jeune fille « brillante, avec d’excellents résultats scolaires et parfaitement intégrée ».
« Je suis venue ici pour réaliser mon rêve »
De nationalité marocaine, Ouahiba arrive en France en avril 2019 à l’âge de 16 ans, avec des membres de sa famille. Elle étudie d’abord dans un lycée du Val-d’Oise, puis au à Paul-Éluard à Saint-Denis. À sa majorité, en avril 2021, elle effectue une demande de titre de séjour. Requête rejetée. Elle fait alors l’objet d’une OQTF.
Etant « célibataire et sans enfants », le préfet du Val-d’Oise considère qu’elle n’a pas d’attache familiale en France. Après un recours gracieux sans résultat, elle décide d’engager une procédure auprès du tribunal administratif de Cergy, qui confirme la décision du représentant de l’État en novembre dernier.