En Indre-et-Loire, les préfets se succèdent sans que la situation des sans-abris, en particulier ceux d’origine étrangère, ne s’améliore.
Si chacun assume sans doute la tâche qui lui est confiée selon sa sensibilité propre, ces hauts-fonctionnaires ne font qu’appliquer les directives de gouvernements qui, depuis des années, multiplient les textes de lois de plus en plus répressifs à l’encontre des migrants.
Plutôt que de répondre au devoir d’humanité qu’impose la détresse de nos frères humains, ils ont fait le choix d’entretenir la peur insinuée à longueur de discours haineux et mensongers par des partis xénophobes.
Cette politique migratoire indigne s’inscrit dans une gestion discutable de l’hébergement d’urgence sur fond de crise du logement avérée.
Alors que 3 millions de logements restent vacants au niveau national – 8 000 à Tours, 13 700 dans l’agglomération et 30 000 dans le département –des milliers de personnes sont laissées sans-abri.
Parmi elles, on estime que 3 000 femmes et autant d’enfants, parfois livrés à eux-mêmes, sont contraintes de dormir chaque nuit dans la rue.
La situation n’est pas nouvelle et, en dépit de l’engagement citoyen et associatif qui pallie autant que possible les manquements de l’État, ne fait que s’aggraver comme le pointe le rapport de la Délégation aux droits des femmes du Sénat, publié en octobre dernier, qui émet par ailleurs de nombreuses préconisations pour tenter d’y apporter des solutions.
Celles-ci ne peuvent découler que d’une vraie volonté politique fondée tout autant sur le respect de la personne humaine que sur celui des obligations légales qui s’imposent aux pouvoirs publics.
Comment peut-on accepter que, dans un pays comme le nôtre, des milliers d’enfants, de femmes, d’hommes soient contraints, chaque jour, de dormir dans la rue ?
Qu’un seul d’entre eux y laisse sa vie devrait nous remplir d’effroi et de honte.
En 2022, ils étaient 638, l’année dernière, 735.
À l’appel de : Chrétiens-Migrants, Réseau Éducation sans Frontières (RESF), Emmaüs 100 pour UN, Utopia 56, Pastorale des Migrants, CCFD Terre Solidaire, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Rencontre Entraide Protestante, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Amnesty International 37, La CIMADE, Europe Écologie Les Verts Touraine, NPA, ATTAC, Collectif Palestine 37, et de tant d’autres qui relaient cette information.
En mémoire du Père Léon Gahier, prêtre-ouvrier, Capucin de la famille des Franciscains et parrain du Cercle de Silence de Tours.
Contacts : Louis BARRAUD (02 47 28 54 41 /07 86 27 44 87) ; Patrick BOURBON (02 47 63 27 06) ;
Olivier PION (06 24 66 96 23)