"Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons" Jacques Broda


Nous jetons une bouteille à la mer.

Face à l’humiliation subie, des enfants expulsés, l’indignation nous porte, nous aide à construire une révolte indéfectible. Chaque-un est visé.

J’écris.

Un tel pourchassé, traqué, dans la nuit, caché, terrorisé, par milliers déjà.

Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons.

*

Déjà une force armée de plusieurs navires, hélicoptères, veillent sur ‘nos’ côtes !

La honte, la terreur et l’horreur sont les liens d’indifférence.

Absence absolue.

Nous voulons offrir des graines au futur.

Il n’est pas réalisé de ces enfants (encore) déportés. Les droits de l’enfant bafoués, piétinés.

Ce(ux) qui nous porte à agir, est logé au fond de nous.

Flamme de la Résistance.

Sais-tu : « La Résistance n’est pas une cendre que l’on conserve, mais une flamme que l’on transmet. »

Bien sacré, entre tous, l’enfant nous oblige. Il est de nous-même.

Aux yeux des enfants, les papillons ont cessé de voler.

Le droit est violé.

Rouge la Révolte.

Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons.

*

Ce soir j’entends ces enfants, leurs amis s’interrogent. Ils sont trop jeunes pour s’organiser et déjouer la terreur.

Pas sûr.

Le jour se lève, à l’aube de nos poings dé-liés.

*

Ecrire, c’est vivre, sur-vivre,

Sous l’empreinte de leurs pieds-(in)-désirés.

Avec Eux. Grâce à Eux.

Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons.

*

Jacques Broda,

Professeur de Sociologie


http://www.humanite.fr/journal/2007-04-26/2007-04-26-850275

http://www.le-point-de-capiton.net/Hebergements/Jacques_Broda.htm

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