91 - Essonne

Siahibou doit rester chez NOUS, NON aux expulsions oui à l’éducation REGULARISE !

Ici au lycée Timbaud de Brétigny sur Orge un jeune élève Siahibou
Silla scolarisé en 1ière Bac Pro Chaudronnerie est menacé ’expulsion du territoire français.

Siahibou est un élève exemplaire qui fait les maximums d’efforts scolaires et d’intégration. Il est donc maintenant privé du droit au séjour et menacé d’expulsion, menacé de ne pas pouvoir finir ses études !

Quand on parle des élèves sans papiers, on doit s’imaginer une vie bien différente de celle véhiculée par les idées reçues. Il faut lutter à
tout moment contre l’isolement social. Le fait d’être sans papiers est
un handicap qui joue sur le moral. Avant d’être considéré comme un être humain, on est avant tout une étiquette ou un chiffre dans les
statistiques de l’immigration.

Siahibou a surmonté toutes les épreuves (voir son témoignage), a fait
tous les efforts possibles et a prouvé largement son attachement à ses
études et son intégration positive

Récit - Témoignage de Siahibou

Quand j’étais au Sénégal, c’était dur à la maison.

Mon père avait quitté la famille en 1999 et a refait sa vie en France.

Ma mère était très malade (et l’est toujours) : de graves complications respiratoires, elle ne peut pas travailler.

Pour moi il n’était pas question que je continue d’aller à l’école pour poursuivre mes études.

Un jour, on m’a dit qu’il y avait une route pour arriver en Europe, en passant par la Libye.

J’ai décidé de quitter la maison en 2014, j’avais alors 16 ans.

Après mon départ de la maison, j’ai trop souffert, j’ai été torturé de n’importe quelle manière, tabassé surtout.

Je suis passé par le Mali où je n’ai pas trop souffert car ils croyaient que j’étais Malien parce que je parle leur langue.

Mais c’est au Burkina où la misère a vraiment commencé : au niveau des postes de police.

On m’a demandé de présenter la pièce d’identité Burkinabé, alors
qu’ils savaient que je n’avais pas la pièce d’identité burkinabé - et la
pièce d’identité de mon pays ils ne l’acceptaient pas.

C’était : Soit je paye ou ils me frappent, et comme je n’avais
pas de sous, j’ai pris des coups, beaucoup de coups. Et c’était pareil
au Niger.

Quand je suis arrivé à la deuxième capitale de Niger qui est
Niamé, c’est là-bas que j’ai payé le « coco » (passeur des gens) pour
traverser le désert.

On a fait dix jours dans le désert avant d’arriver à Sabakha.
Après, là-bas on a changé de voiture pour aller à Tripoli capitale de la
Libye.

Le jour où je suis arrivé à Tripoli, ce jour-là j’ai dormi dans
la rue. C’est là que je me suis fait agresser par des bandits, après le
lendemain j’ai dormi dans un foyer.

Je me suis mis à chercher du travail dans les marchés mais j’ai
rien trouvé. Les gens me disaient tout le temps « sale noir » Un jour un
Monsieur est venu dans notre foyer, il cherchait des travailleurs pour
la maçonnerie, je me suis présenté et il m’a pris. J’ai travaillé pour
lui un mois.

Après j’ai payé les passeurs, des gens, en passant par la mairie, pour aller en Italie par des bateaux pneumatiques.

Ils nous ont débarqués en Italie. Je suis arrivé en Italie le 31 octobre 2014.
 

Les soussignés, enseignants, agents, parents, membres de la communauté scolaire, citoyens solidaires et les élèves eux-mêmes ne
peuvent pas imaginer que tel ou tel de leurs camarades, qu’un jeune
ayant fait de tels efforts, puisse disparaître du jour au lendemain,
interpellé, placé en garde à vue, emprisonné dans un centre de rétention administrative puis expédié vers un pays où il ne souhaite pas se rendre, menotté, et attaché à son siège d’avion charter. Laisser de tels événements se produire sans réagir serait la négation même des principes élémentaires d’altruisme et de solidarité de liberté,
d’égalité, de fraternité.

 La place de Siahibou est en France AVEC NOUS, ses études, ses copains, sont ici, SA VIE EST ICI !

 Il est un de nos amis, un de nos élèves ou un de nos voisins nous sommes solidaires avec lui !

 Le lycée doit garder Siahibou et œuvrer à la réussite de tous les
élèves, il doit favoriser la meilleure insertion sociale et professionnelle de tous les jeunes, quelle que soit leur origine, leur
condition sociale ou leur situation administrative.

Les soussignés réclament donc du préfet, qui en a le pouvoir :

- l’annulation de tous les refus de séjour avec obligation de quitter le territoire frappant Siahibou ;

- Sa régularisation avec l’obtention d’un titre de séjour pérenne lui
permettant de construire un avenir avec sérénité pour poursuivre comme jusqu’à maintenant une scolarité brillante, réussir et vivre dans le pays dans lequel il a étudié brillamment, dont il parle la langue et partage la culture

Signer la pétition :

https://www.change.org/p/husson-pascal-prof-lyc%C3%A9e-de-br%C3%A9tigny-orge-91-siahibou-doit-rester-chez-nous-non-aux-expulsion-oui-%C3%A0-l-%C3%A9ducation?recruiter=173471274&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition&utm_term=Search%3ESAP%3EFR%3EBrand%3EPetition%3EExact