Depuis plus de 6 mois, la préfecture des Hauts-de-Seine reste sourde aux demandes
– de celles et ceux qui ont déposé depuis 10 mois et plus, une première demande d’admission au séjour (AES) sur la plate-forme "Démarches simplifiées",
– de celles et ceux qui auraient dû être convoqué.e.s, suite à l’injonction faite par le tribunal administratif à la préfecture du 92, de réexaminer leur situation après l’annulation d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
La préfecture du 92 fait aussi traîner les dossiers en renouvelant jusqu’à 4/5 fois les récépissés de première demande avant que le titre de séjour soit prêt.
Sur son site, la plate-forme « Démarches simplifiées » annonce pour la période de mai 2024, 51 jours de traitement (en moyenne) pour 90 % des dossiers ! Les jeunes et les étrangers que nous connaissons relèvent sans doute des 10 % restants.
Ils auraient de mauvais dossiers ? Ces jeunes qui, faute de récépissé, ne pourront ni commencer leur apprentissage, débuter le CDI ou l’emploi proposé par un patron, ni entrer en Foyer de jeunes travailleurs ? Condamnés « à la rue », à la misère, aux galères sans fin.
Et pourtant ! Tailleur de pierre sur le chantier de Notre Dame, plâtrier en stuff au château de Versailles, premie.re de classe admis.e en IFSI (école d’infirmier.es) ou en BTS , ce n’est pas suffisant pour le préfet ? Un vrai gâchis !
Heureusement, les jeunes ne sont pas seuls : soutenus par la CGT Educ’Action 92, le MRAP de Nanterre, des lycéens du MNL (Mouvement National lycéen), l’un d’eux venu de Melun ! une représentante de l’association Cerise de Nanterre, et des militants du département.
La préfecture n’a pas répondu à la demande de rendez-vous du collectif.
De prochaines actions sont en préparation.