Deux lycéennes du Kremlin-Bicêtre sont en situation régulière mais de fait menacées d’expulsion à cause de l’obligation à quitter le territoire (OQTF) infligée à leurs mères.
Le préfet du Val-de-Marne a décidé de régulariser deux élèves du Kremlin-Bicêtre (94), mais « en même temps » de menacer d’expulsion leurs mères, au mépris du droit de vivre en famille et des études des deux lycéennes.
Balkis, élève tunisienne du lycée Pierre Brossolette, a reçu un accord du préfet pour un titre « étudiant », mais sa mère, avec qui elle vit en France, s’est vue notifier une obligation à quitter le territoire dans un délai d’un mois. Motif ? Elle ne démontrerait pas « être isolée dans son pays d’origine ». Pourtant, ses enfants vivent en France en situation régulière et elle est en instance de divorce de son mari en Tunisie. Tous ses frères et sœurs sont français ou titulaires d’une carte de résident. Elle n’a plus personne en Tunisie.
Zahra, élève algérienne du lycée Darius Milhaud, a elle aussi reçu un accord du préfet pour un titre « étudiant », mais sa mère, par ailleurs veuve, a eu droit à une obligation à quitter le territoire dans un délai d’un mois. Sa vie avec sa fille ne compte pas pour la préfecture, selon laquelle elle « ne suffit pas à justifier de liens privés et familiaux sur le territoire inscrits dans la durée et la stabilité ».
Le préfet sait parfaitement qu’en reconduisant à la frontière ces mamans, il s’en prend au droit des élèves Balkis et Zahra de vivre en famille et de poursuivre leurs études et leurs vies en France.
Elèves, parents, enseignants ou simples citoyens, nous exigeons qu’un titre « vie privée et familiale » soit enfin délivré à Balkis, Zahra et leurs mamans, afin qu’elles poursuivent leur vie en France dans la sérénité.
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