Actuellement, en France, près de 2.000 enfants sont contraints de dormir dans les rues.
Aussi alarmant soit-il, le chiffre est pourtant largement sous-évalué car il ne prend pas en compte les enfants dont les parents ont renoncé à appeler le 115, toujours saturé faute de places disponibles ou adaptées, pas plus que ceux qui vivent dans des bidonvilles ou des squats, et pas non plus les mineurs non accompagnés.
Ce rude constat d’échec collectif, comme le qualifie Pascal Brice, président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité, est le résultat de politiques d’hébergement d’urgence, du logement et des migrations qui ne parviennent pas, en dépit des moyens importants alloués, à résoudre ce problème.
Si la région Île de France est la plus touchée, la situation n’est pas meilleure dans les autres départements.
À Tours, au début du mois de septembre, 50 adultes et 39 enfants, dont 15 femmes seules et 2 enceintes, se sont tournées vers l’association Chrétiens-Migrants dans l’espoir que celle-ci puisse les aider à trouver une solution d’hébergement que les pouvoirs publics n’étaient pas en mesure de leur fournir malgré les obligations légales qu’elles en ont.
Utopia 56 de son côté, qui vient en aide aux mineurs isolés, n’est plus en mesure d’en accueillir au sein de la maison d’accueil que l’association a créée en 2020 et les solutions alternatives qu’elle essaie de mettre en place ne suffisent pas.
Il n’est pas acceptable que les associations ou citoyens pallient ainsi depuis des années les manquements des pouvoirs publics qui semblent plus soucieux d’essayer de contester la minorité d’enfants abandonnés à eux-mêmes que de les mettre à l’abri.
Il n’est pas acceptable que quiconque, aujourd’hui, dans un pays comme le nôtre, soit privé d’un toit et plus généralement des moyens nécessaires pour mener une vie digne.
Pour que cesse ce déni d’humanité, chaque citoyen a le droit et le devoir d’agir, en commençant par lutter contre l’ignorance qui est toujours le meilleur allié de l’indifférence. Ensemble, ouvrons les yeux et refusons l’inacceptable.
À l’appel de : Chrétiens-Migrants, Réseau Éducation sans Frontières (RESF), Emmaüs 100 pour UN, Utopia 56, Pastorale des Migrants, CCFD Terre Solidaire, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Rencontre Entraide Protestante, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Amnesty International 37, La CIMADE, Europe Écologie Les Verts Touraine, NPA, ATTAC, Collectif Palestine 37, et de tant d’autres qui relaient cette information.
En mémoire du Père Léon Gahier, prêtre-ouvrier, Capucin de la famille des Franciscains et parrain du Cercle de Silence de Tours.
Contacts :
Louis BARRAUD (02 47 28 54 41 / 07 86 27 44 87) ; Patrick BOURBON (02 47 63 27 06) ; Olivier PION (06 24 66 96 23)